VIDEO. Comment la superproduction «Kursk» fait chavirer le public
DRAME•Thomas Vinterberg raconte à « 20 Minutes » comment il s'y est pris pour faire revivre la tragédie du sous-marin russe « Kursk », qui donne son titre au film en salle le 7 novembre…Caroline Vié
L'essentiel
- «Kursk » fait revivre la tragédie des vingt-trois hommes qui ont attendu vainement les secours, après l’explosion de leur sous-marin en août 2000.
- Dans ce film franco-belgo-luxembourgeois produit par Luc Besson, Thomas Vinterberg fait la part belle au spectaculaire comme à l’expérience humaine portée par Mathias Schoenaerts en marin dans la tourmente.
Le réalisateur danois Thomas Vinterberg invite le public à bord d’un sous-marin russe pour revivre la tragédie qui a coûté la vie à cent dix-huit marins russes en 2000. Kursk suit le calvaire des vingt-trois survivants tentant de tenir en attendant vainement des secours.
Même s’il ne s’agit pas d’un film hollywoodien, mais d’une production franco-belgo-luxembourgeoise, le réalisateur de Festen et La Chasse réserve quelques scènes très spectaculaires sous formes d’explosions et de séquences sous-marines.
Spectaculaire et intime
« Nous n’avions pas le budget d’une superproduction comme Titanic mais j’ai pris l’habitude de bien gérer mon argent sur des films indépendants donc cela ne m’a pas gêné outre mesure », insiste Thomas Vinterberg.
Le manque de moyens ne se ressent pas à l’écran, bien au contraire. Voir Matthias Schoenaerts nager dans des espaces exigus et mortifères pour tenter de trouver des bonbonnes d’oxygène donne froid pour lui.
Courage et dignité
« Quand ces hommes comprennent qu’ils sont perdus, ils font montre d’une dignité admirable que l’on ressent par la façon très posée dont ils frappent la coque du sous-marin en espérant attirer l’attention des secours. » Le réalisateur a puisé son inspiration dans les lettres que les marins, comprenant qu’ils étaient condamnés, ont laissées à leurs proches.
aNégociations et solutions
Thomas Vinterberg souhaitait d’abord tourner en Russie. « Les pressions que la production a subies de la part du gouvernement russe ont fait que nous nous sommes rabattus sur la France afin de conserver un contrôle total. » Les scènes de sous-marins ont finalement été tournées en Bretagne mais Kursk devrait être distribué en Russie. « Je suis impatient de connaître les réactions du public local », avoue le cinéaste.
Inquiétude et fierté
« Je suis reconnaissant à Luc Besson et à sa compagnie d’avoir produit le film en me laissant une grande liberté, malgré son sujet difficile et pas vraiment commercial », déclare le réalisateur. Si Kursk n’a évidemment rien d’une partie de plaisir, ce film offre une expérience intense dont personne, pas même le spectateur, ne sort indemne.