VIDEO. «Chacun pour tous» et tous pour arnaquer les Jeux paralympiques
COMEDIE•« Chacun pour tous », en salle le 31 octobre, mêle fiction et réalité en s’inspirant d’un fait divers survenu lors des Jeux Paralympiques de Sydney…
Caroline Vié
L'essentiel
- Un entraîneur de basket engage des joueurs valides pour son équipe de déficients mentaux.
- Vianney Lebasque, le réalisateur de « Chacun pour tous », s’est inspiré d’une véritable histoire pour créer une fable généreuse.
Pour participer aux Jeux Paralympiques, un entraîneur de basket lâché par des joueurs déficients mentaux décide d’engager des basketteurs valides, histoire de ne pas perdre ses subventions. Les faits décrits dans Chacun pour tous, réalisé par Vianney Lebasque, semblent délirants mais ils s’inspirent de la réalité.
Dans la fiction, le coach joué par Jean-Pierre Darroussin cornaque une équipe française à laquelle il adjoint des trentenaires glandeurs mais ne souffrant d’aucun handicap, parmi lesquels on reconnaît Ahmed Sylla et Olivier Barthélémy. La psychologue incarnée par Camélia Jordana se laisse facilement duper mais la comédie réserve des surprises aux protagonistes comme aux spectateurs.
Plus fort que la fiction
Pour écrire son film, le réalisateur des Petits princes (2013) a adapté la réalité d’un scandale survenu pendant les Jeux Paralympiques de Sydney en 2000. On a découvert que l’équipe espagnole de baskets de déficients mentaux ne réunissait que deux joueurs handicapés sur douze ! Un journaliste infiltré dans l’équipe a craché le morceau. Mais l’affaire a provoqué un tel tollé que les sportifs déficients mentaux ont été interdits de Jeux pendant plus de dix ans. Ils n’ont été autorisés à y participer de nouveau qu’en 2012.
Efficients et déficients
« A partir de cette histoire cynique, j’ai voulu raconter qu’il n’est pas si aisé, finalement, de catégoriser les gens : la ligne est ténue entre les efficients et les déficients », explique le réalisateur dans le dossier de presse. La rencontre de ces deux univers est au centre de son film généreux. Vianney Lebasque transforme un fait divers sordide en fable prônant la tolérance et le respect des différences.