VIDEO. Matt Dillon: «J'ai dû apprendre à tuer pour jouer le tueur de "The House that Jack Built"»
PORTRAIT (OF A SERIAL KILLER)•« The House that Jack Built », en salles le 17 octobre, marque le retour à l’écran de Matt Dillon qui s’est confié à « 20 Minutes »…Caroline Vié
L'essentiel
- Matt Dillon incarne un tueur en série très convaincant dans « The House that Jack Built ».
- Lars von Trier lui a imposé des leçons pour apprendre à tuer ses victimes de façon crédible.
- Le comédien confie à « 20 Minutes » avoir été marqué par les crimes de son personnage.
Dans The House that Jack Built de Lars von Trier, Matt Dillon incarne un fort mauvais élément qui se considère comme un artiste. Sa performance est à couper le souffle dans un régal d’humour noir. Ce tueur en série dépourvu d’empathie raconte ses crimes avec une autosatisfaction totale. « Lars me l’a décrit comme un gamin capricieux et content de lui », confie l’acteur à 20 Minutes. Il trouve ici l’un des plus beaux rôles d’une carrière détaillée dans la vidéo ci-dessous.
Entrer dans la peau de cet assassin n’a pas semblé si difficile au comédien. « Il faut comprendre que les choses atroces que le spectateur voit sur l’écran ne le sont pas forcément sur le plateau », précise-t-il. Néanmoins, il lui a fallu puiser très loin dans sa psyché pour trouver des motivations à l’assassin qu’il incarne. « Les crimes de Jack m’ont hanté, prétend-il. Mais je suis fier de l’avoir incarné. »
Apprendre à sourire
L’acteur de 54 printemps s’était fait rare sur les écrans, où on ne l’avait pas vu depuis un petit rôle dans Braquage à l’ancienne. « La proposition de Lars m’a emballé, car elle me permettait de sortir de ma zone de confort, avoue-t-il. Il n’y a rien de commun entre Jack et moi, si ce n’est son besoin de jouer la comédie pour se sentir bien. » Le tueur dépouvu de sentiments apprend à sourire devant son miroir afin de mieux piéger ses victimes.
Des cours de meurtres
Il n’était pas non plus évident d’être crédible dans les scènes de mises à mort. « J’ai dû apprendre à tuer pour The House that Jack Built, raconte Matt Dillon. Maintenant je peux étrangler quelqu’un de façon efficace et rapide. » La méthode de Jack se perfectionne au fil de l’intrigue tandis qu’il prend de l’assurance. « J’ai eu des compliments de policiers et de médecins légistes qui m’ont dit que je m’en tirais très bien », plaisante-t-il. Et effectivement, on y croit. Ce qui renforce le malaise du public.
Des spectateurs en fuite
Le comédien avoue ne pas avoir été surpris de voir des spectateurs quitter la salle de certaines avant-premières. « Ce phénomène a été beaucoup exagéré par les médias, dit-il, mais je comprends qu’on puisse être rebuté par le cinéma et l’humour de Lars. » L’intensité de sa performance et ses dialogues ciselés avec Bruno Ganz, narrateur ironique, rappellent ce que des cinéastes comme Francis Ford Coppola (Dans Rusty James en 1983) ou les frères Farrelly (dans Mary à tout prix en 1998) avaient révélé. Matt Dillon est un grand acteur qu’on aimerait voir plus souvent.