VIDEO. Qui était Vidocq, le personnage qu'incarne Vincent Cassel dans «L'empereur de Paris»?
POLICIER•« L’Empereur de Paris », dont les premières images ont été dévoilées avant sa sortie en salles le 19 décembre, remet sur le devant de l’écran Vidocq, l’ex bagnard devenu policier…Caroline Vié
L'essentiel
- Eugène François Vidocq (1775-1857) était bagnard avant de devenir chef de la police parisienne.
- Jean-François Richet lui donne de nouveau vie dans « L’Empereur de Paris » qui sort le 19 décembre et dont le teaser, qui vient d'être lancé, donne envie d'en découvrir plus.
- Vincent Cassel y prend la suite de nombreux acteurs qui se sont distingués dans ce rôle avant lui.
Vincent Cassel en Vidocq dans L'Empereur de Paris ? Voilà qui est diantrement excitant ! L’acteur retrouve Jean-François Richet, réalisateur du diptyque Mesrine, pour redonner vie à une autre légende du crime : Eugène-François Vidocq (1775-1857), forçat évadé devenu un grand flic. De quoi offrir une fresque spectaculaire comme en témoigne le teaser ci-dessous.
Vincent Cassel ne ressemble pas vraiment au vrai Vidocq, grand gaillard massif plus proche physiquement de Gérard Depardieu dans la version de ses aventures réalisée par Pitof en 2000. Ce personnage haut en couleur a inspiré de nombreux créateurs bien avant Jean-François Richet tant son destin exceptionnel semble digne des meilleures fictions que ce soit en littérature, au cinéma ou à la télévision.
Qui était Vidocq ?
Ce roi de la pègre passé du côté des forces de l’ordre en créant la brigade de sureté sous Louis XVIII est considéré comme le père de la Police judicière actuelle. Evadé du bagne, il a su convaincre les autorités que son passé de bandit serait un atout non négligeable pour lutter contre le crime. Ses tribulations entre sa brigade, son agence de détectives et sa fabrique de papier infalsifiable ne l’ont pas empêché de mourir dans la misère. Ses aventures ont été racontées par ses soins dans ses Mémoires parues en 1828 (réédité aux éditions Nouveau Monde).
Héros de films et de romans
Il aurait inspiré Jean Valjean à Victor Hugo, Vautrin à Honoré de Balzac et Chéri-Bibi à Gaston Leroux. Dès 1909, l’imposant Harry Baur devient Vidocq dans un court-métrage muet puis dans un long signé par Gérard Bourgeois. Il faut attendre 1922 pour que Jean Kemm le fasse parler sous les traits de René Navarre. André Brûlé en 1938 a pris leur suite mais le policer a rarement été aussi charismatique qu’incarné par George Sanders dans Scandale à Paris (1946) de Douglas Sirk.
De Claude Brasseur à Vincent Cassel
Il faut cependant attendre le petit écran pour que les tribulations de Vidocq passionnent toute la France. Bernard Noël en 1967 et Claude Brasseur dès 1971, charmeurs impénitents, le font entrer dans les foyers par la lucarne ! Et c’est un triomphe. On peut gager que Vincent Cassel saura trouver un ton qui lui est propre, entre action et séduction, pour se glisser dans la peau de ce policier voyou (à moins que ce ne soit l’inverse). L’Empereur de Paris sera dans les salles le 19 décembre prochain pour s’y venger de mauvais sujets qui l’ont fait accuser d’un meurtre dont il est innocent.