DRAME«Leave No Trace», l’Amérique de ceux qui vivent à la marge

VIDEO. «Leave No Trace» révèle «L’Amérique de ceux qui vivent à la marge»

DRAMELa réalisatrice Debra Granick signe « Leave No Trace », où l’Amérique des marginaux est montrée au travers de la relation d’un père et d’une fille aux choix drastiques…
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • Debra Granick, la réalisatrice de « Winter’s Bone », continue d’explorer une Amérique méconnue.
  • Un père et une fille vivant en marge de la société voient leur choix mis à l’épreuve dans « Leave No Trace ».
  • La cinéaste offre un rôle superbe à Ben Foster et révèle la jeune actrice Thomasin McKenzie.

Debra Granik a du nez pour dénicher de jeunes actrices. Après avoir découvert Jennifer Lawrence pour Winter's Bone (2011), elle donne sa chance à l’étonnante Thomasin McKenzie dans Leave No Trace, présenté à la Quinzaine des Réalisateur et au Festival de Deauville.

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La comédienne néo-zélandaise de 18 ans, aperçue dans Le Hobbit de Peter Jackson, donne la réplique à Ben Foster dans cette fable sur un père et une fille vivant à l’état sauvage. « J’aime révéler les choses et les gens, explique la réalisatrice à 20 Minutes. L’Amérique que je montre dans mes films est celles de ceux qui vivent à la marge. »

La modernité contre l’état sauvage

Ses deux héros survivent ingénieusement dans des parcs ou des forêts loin de la civilisation jusqu’au jour où ils sont rattrapés par la normalité. « Lui a du mal à s’adapter, tandis qu’elle, plus jeune, découvre un monde nouveau: celui de la consommation et de la modernité. » Pour la première fois de leur existence fusionnelle, le père et sa fille ne vont plus être tout à fait sur la même longueur d’onde. Comment vont-ils gérer ce conflit ? La réalisatrice répond à cette question avec sensibilité.

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Une découverte troublante

« Le plus délicat était que la relation entre père et fille soit sans ambiguïté », insiste Debra Granik. L’adulte et l’adolescente sont inséparables : ils dorment même ensemble pour se tenir chaud sans que le moindre soupçon d’inceste effleure le spectateur. Leurs campements, aussi rudimentaires qu’ingénieux, semblent largement plus accueillants que les logements « civilisés » où ils se trouvent cantonnés quand les services sociaux se mêlent de leurs affaires.

Une Amérique de braves gens

Pourtant, la jeune fille se laisse séduire par ce nouveau monde et un charmant fermier au grand dam de son papa. « Mon film est une ode à toutes les libertés, explique la cinéaste. Celle de rester marginal comme celle de rentrer dans le rang. » Les braves gens que croise le duo redonnent foi en l’espèce humaine en général en l’Amérique en particulier. « Il ne faut pas croire que les habitants de notre pays sont tous des Donald Trump. Voilà encore une idée reçue que je voulais balayer », clame Debra Granik. Elle convainc le spectateur avec Leave No Trace.

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