VIDEO. «Ma fille»: Toute la fragilité de Roschdy Zem en père à la recherche de sa gamine
DRAME•L'acteur a rarement été aussi touchant que dans ce premier film signé par la comédienne Naidra Ayadi…Caroline Vié
L'essentiel
- Roschdy Zem émeut profondément dans « Ma fille », premier film de Naidra Ayadi.
- Ce rôle de père provincial à la recherche de sa gamine installée à Paris lui va comme un gant.
- Il apporte une grande pudeur à un personnage dont il sent proche.
C’est un bonheur de retrouver Roschdy Zem devant la caméra. Surtout quand c’est pour un rôle de la qualité de celui que lui a confié l’actrice Naidra Ayadi dansMa Fille, premier film réussi. Il est bouleversant en père provincial débarquant à Paris pour rendre visite à son aînée installée à la capitale.
Cette libre adaptation du Voyage du père écrit dans les années 1960 par Bernard Clavel émeut grâce à la performance sensible de l’acteur épaulé par Natacha Krief qui incarne sa cadette venue l’aider dans ses recherches. « Réadapter ce livre avec le regard d’une jeune femme issue de l’immigration était une idée formidable », explique Roschdy Zem à 20 Minutes.
La vulnérabilité d’un père
La plongée dans la mégapole d’un homme, venu d’Algérie et installé dans le Jura depuis les années 1990, est d’autant plus douloureuse qu’il découvre que sa gamine lui a menti sur ses activités. Ce qui aurait dû être des retrouvailles affectueuses tourne au thriller quand il ne parvient pas à la localiser. « J’ai été séduit par sa vulnérabilité et ses failles, des traits de ma personnalité que je n’ai pas eu souvent la possibilité d’exploiter », explique le comédien.
Un chef de famille familier
Ce personnage d’homme à la fois fragile et résolu réussit à l’acteur. « Il veut tout autant garder le lien avec sa plus jeune fille que renouer avec celle qui a quitté la maison », précise Roschdy Zem. Perdu dans une ville hostile dont il ne connaît pas les codes, le personnage en apprend tout autant sur lui-même que sur ses enfants. « Ce père ressemble à beaucoup d’hommes que j’ai connus », déclare le comédien. Il devient aussi familier pour le spectateur, profondément ému par ses tribulations parisiennes.