THRILLERVIDEO. Spike Lee fait rire jaune en pratiquant l'humour noir

VIDEO. «BlacKkKlansman»: Spike Lee pratique l'humour noir pour brocarder le Ku Klux Klan

THRILLERSpike Lee explique pourquoi il a choisi de faire rire avec « BlacKkKlansman », Grand prix du jury à Cannes en mai dernier, qui sort en salles mercredi 22 août…
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • «BlacKkKlansman - j’ai infiltré le Ku Klux Klan » marque le grand retour de Spike Lee.
  • Le réalisateur s’est inspiré de l’histoire vraie d’un policier noir qui est parvenu à entrer dans l’organisation raciste.
  • L’humour n’empêche pas le cinéaste de livrer un film militant.

Un policier noir qui parvient à devenir membre du Ku Klux Klan ? Cela semble impossible mais c’est pourtant cette histoire que raconte Spike Lee dans BlacKkKlansman - j'ai inflitré le Ku Klux Klan, récompensé par le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes en mai dernier, qui sort en salles mercredi 22 août.

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Adam Driver et John David Washington se partagent la vedette de cette comédie policière inspirée des aventures de Ron Stallworth, policier black de Colorado Springs qui parvint à infiltrer téléphoniquement l’organisation raciste dans les années 1970. « Tout s’est compliqué quand il a dû se montrer physiquement, raconte Spike Lee à 20 Minutes. Et c’est là qu’un collègue a pris sa place. »

Une scène d’anthologie

Le réalisateur a teinté ce polar militant d’une bonne dose d’humour en jonglant entre suspense (Stallworth et son collègue parviendront-ils à empêcher un attentat visant la communauté afro-américaine ?) et la description des membres du KKK. « Ils sont aussi bas du front que misogynes et je n’ai rien exagéré. Leur bêtise ne les rend pas moins dangereux loin de là ! », précise le cinéaste. La projection du classique muet ouvertement raciste Naissance d’une nation (1915) - qui fait hurler de rire les membres du Klan et leur leader incarné par Alec Baldwin - est une scène d’anthologie.

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De gros ploucs

L’équilibre est ténu pour la description de réunions dont les participants se lâchent dans leurs propos. On s’amuse souvent devant leurs remarques idiotes tout en frissonnant face à leur haine aveugle. « C’est exactement ce que j’ai ressenti, explique Spike Lee. C’est pour cela que je ne les montre pas comme des êtres machiavéliques mais plutôt comme de gros ploucs. Je voulais éviter tout phénomène de fascination ». La jubilation teintée d’horreur du héros à la fois heureux de confondre ses cibles et flippé de se faire insulter par ses interlocuteurs est fort bien rendue.

Drôle mais pas que

Le sourire du spectateur s’efface instantanément quand un vieil homme (interprété par la légende du 7e Art Harry Belafonte) évoque le calvaire d’un gamin lynché en 1916. Puis quand apparaissent, à la fin du film, des images du rassemblement d’extrême droite de Charlottesville qui a causé la mort d’une jeune femme en 2017. « Ce retour à la réalité était indispensable car les choses n’ont pas évolué tant que cela entre ces deux périodes », insiste Spike Lee. Entre rire et réflexion, BlacKkKlansman trouve sa place et pourrait rencontrer un succès fracassant en marquant le retour aux affaires d’un grand cinéaste.

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