VIDEO. «Happiness Road»: la perle animée qui va vous donner envie de découvrir Taïwan
ANIMATION•Présenté hors compétition au Festival d’Annecy, « Happiness Road » fait découvrir les charmes de ce pays, même s'il s'agit d'un conte cruel…Caroline Vié
L'essentiel
- «Happiness Road » retrace l'enfance de la réalisatrice Sung Hsin-yin dans le Taïwan des années 1980-90.
- La jeune héroïne revient voir les siens après des années d’absence.
- Ce film d'animation a été couvert de récompenses avant d’être présenté au festival d'Annecy.
Bienvenue à Taïwan. Pour Happiness Road, son premier long-métrage, la jeune réalisatrice Sung Hsin-yin retrace sa jeunesse dans un quartier misérable. La « rue du bonheur » mentionné dans le titre n’a rien de joyeux. L’héroïne y revient au moment de la mort de sa grand-mère, quittant les Etats-Unis où elle est en train de préparer son avenir.
« C’est un conte sombre et cruel sur la fin de l’enfance et l’animation m’a permis de le rendre plus amusant », explique la cinéaste au Festival d’Annecy où le film a été présenté hors compétition. Cette œuvre couverte de récompenses - notamment le Grand Prix du Festival d’animation de Tokyo, est distribuée en France par Eurozoom dont l’exigence en matière d’animation surprend constamment. 20 Minutes explique pour ce film donne envie de mieux connaître Taïwan.
Parce qu’on y découvre l’histoire du pays
On se laisse envoûter par le cri d’amour de la réalisatrice à ses origines. Pendant l’enfance de l’héroïne à la fin des années 1980, le pays sort doucement de la dictature. Et ce processus douloureux donne envie de savoir comment Taïwan a évolué aujourd’hui.
aParce que certains personnages donnent envie de les connaître
La grand-mère de la fillette, qu’on découvre lors de flash-back, est une Aborigène taïwanaise, très attachante. « Elle me faisait honte pat son manque de culture quand j’étais gamine, avoue la cinéaste. Je n’ai compris que plus tard qu’elle était exceptionnelle. » Son hommage vibrant de tendresse et d’humanité fait qu’on aimerait croiser de semblables aïeules.
Parce que le film met l’eau à la bouche
Quand les personnages passent à table, les repas donnent envie de se servir. « Il est vrai que notre cuisine est appétissante et je serais ravie si mon film donnait envie d’en tâter » dit la réalisatrice. Ce film dessiné à la main rend tout autant justice aux mets qu’aux paysages qu’il décrit. On vous met au défi de ne pas rêver de cuisine asiatique à la fin de la projo.
Parce que c’est beau (tout simplement)
« Je trouve capital que le "made in Taïwan" ne se limite pas aux produits de consommation mais que notre culture soit aussi connue à l’étranger comme chez nous », précise Sung Hsin-yin. La curiosité du public est piquée devant sa peinture toute en tendresse de plusieurs générations confrontées au choix de la vie, que ce soit en restant sur place ou en partant pour l’étranger.