VIDEO. «How to Talk To Girls At Parties»: Nicole Kidman laisse libre court à son côté punk
SCIENCE-FICTION•John Cameron Mitchell raconte à « 20 Minutes » comment il a réussi à entraîner Nicole Kidman dans le délire anticonformiste de « How To Talk To Girls At Parties »…Caroline Vié
L'essentiel
- «How To Talk To Girls At Parties » rend hommage au mouvement punk.
- John Cameron Mitchell mélange les genres et entraîne Nicole Kidman dans son délire.
- Le réalisateur déplore que le vent de liberté des années 1970 se soit totalement essoufflé.
Le cinéaste John Cameron Mitchell est un as en matière de provocation. Le réalisateur américain le confirme avec How To Talk to Girls At Parties, présenté hors compétition au Festival de Cannes l’an dernier. Il y transporte Nicole Kidman et Elle Fanning dans le Londres punk de 1977 en s’inspirant d’une nouvelle de Neil Gaiman.
« J’avais déjà dirigé Nicole Kidman dans le très sérieux Rabbit Hole, confie-t-il à 20 Minutes. J’avais pu me rendre compte qu’elle n’a rien d’une beauté froide et inaccessible dans la vraie vie. » C’est fort de cette constatation que le réalisateur de Short Bus et Hedwig and the Angry Inch a proposé à la star de le rejoindre en plein délire. Elle se révèle totalement à sa place dans cet univers de série B déjantée.
Des extraterrestres en boîte
Comment parler aux filles dans les soirées ? Cette question qui donne son titre au film titille de jeunes punks qui peinent à trouver l’âme sœur. Leur rencontre inopinée avec des extraterrestres - dont la lumineuse Elle Fanning - change leur vie pour toujours tandis qu’ils font plus ample connaissance dans une boîte tenue par Nicole Kidman. « Nicole m’a révélé son côté punk en acceptant de jouer ce personnage délirant, explique le réalisateur. Et en contribuant à créer son look de sorcière au charme ravageur et à l’autorité souveraine. »
Punk jusqu’au bout de l’épingle de nourrice
Avec sa tenue noire et sa coiffure en pétard, la star semble beaucoup s’amuser en punkette sculpturale. « Elle m’a fait une confiance absolue et ne s’est pas une seconde comportée comme une vedette quand elle se mêlait à l’équipe ou aux autres comédiens, se souvient le réalisateur. Son attitude était tout à fait dans l’esprit de mon film. » Fidèle au punk, John Cameron mélange les styles et les genres avec une grande liberté de ton. Le résultat est aussi extravagant qu’envoûtant.
Punk’s not dead
Sous le regard bienveillant de Nicole Kidman, le film passe de la science-fiction à la comédie musicale et romantique sans jamais choisir son camp. Un délicieux vent de folie ébouriffe les crêtes pour le plus grand plaisir du spectateur. « Aujourd’hui, les gens préfèrent pratiquer un entre-soi rassurant plutôt que de se mélanger, déplore le réalisateur. On a perdu le sens de la légèreté dans les rapports humains. » Il le retrouve dans son film et le public aussi. Le punk n’est pas mort et on s’en réjouit tout au long de la projection.