SCIENCE-FICTION«2001, L'odyssée de l'espace», un chef-d'œuvre définitif

VIDEO. Pourquoi «2001, L’odyssée de l’espace» mérite son statut de chef-d'œuvre définitif

SCIENCE-FICTIONDes fans prestigieux expliquent leur passion pour ce grand film qui, pour ses 50 ans, ressort restauré dans la France entière...
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • «2001, L’Odyssée de l’espace » fête les 50 ans de sa première sortie.
  • Pour l'avoir revu à Cannes, on peut vous assurer que film de Stanley Kubrick est toujours aussi fort.
  • Mais on n'est pas les seuls à le penser...

Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez vu 2001, L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick ? Christopher Nolan n’a pas oublié la sienne. « C’était avec mon père dans une salle de Leicester Square à Londres et il s’agit de l’un de mes premiers souvenirs de cinéma », a-t-il confié à 20 Minutes. Le réalisateur d’Interstellar et de Dunkerque venait présenter le film à Cannes pour célébrer le 50e anniversaire de sa sortie.

Christopher Nolan est tellement fan de cette aventure de science-fiction qu’il en a supervisé la restauration. « Le revoir sur grand écran est toujours aussi prodigieux, avouait-il à la fin de la projection cannoise, mais j’envie surtout ceux qui en feront l’expérience pour la premières fois. » C’est maintenant chose possible puisque 2001 ressort dans les salles françaises.

Mais qu’à donc ce film de si particulier pour justifier un tel engouement ? 20 Minutes a posé la question à Katharina Kubrick (la fille de Stanley), Jan Harlan (beau-frère et coproducteur du cinéaste), et Keir Dullea (interprète principal de 2001).

Une auberge espagnole pour le public

La découverte d’un étrange monolithe change la destinée de singes à l’aube de l’Humanité puis celle d’astronautes envoyés en mission sur Jupiter. Stanley Kubrick a fait sien le roman d’Arthur C. Clarke en offrant une intrigue sur laquelle le spectateur peut broder à loisir.

« La fascination pour ce récit ne s’est pas démentie au fil des années, reconnaît Katharina Kubrick. C’est un film ouvert, ce qui permet au spectateur de broder à l’infini sur ce qu’il y voit. Il n’y a pas de réponses toutes faites. On découvre de nouvelles choses à chaque vision, car chacun y apporte un peu de ce qu’il est lui-même. »

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De la joie pour les mirettes

Bien que le film soit sorti en 1968, 2001 reste d’une époustouflante modernité. Que ce soit les ballets de vaisseaux spatiaux sur Le beau Danube bleu de Johann Strauss ou la découverte des armes par les singes, le film regorge de séquences cultes.

« C’est magique, avoue Keir Dullea. A chaque fois que je revois le film, je me sens de nouveau emporté au point d’oublier que je joue. Il y a un souffle incroyable dans ces scènes qui ont été beaucoup copiées mais jamais égalée. 2010, suite de Peter Hyams dans lequel j’ai joué aussi en 1984, a bien prouvé que 2001 est inégalable. »

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Du boulot pour les cellules grises

La fin de 2001 a fait couler beaucoup d’encre car elle ouvre les portes de la philosophie en offrant une réflexion sur la vie, la mort, la renaissance…

« Il faut de la concentration et de la fraîcheur d’esprit pour suivre le film jusqu’au bout, explique Jan Harlan. C’est pour cela que les spectateurs les plus âges ont boudé le film à sa sortie, alors que les plus jeunes lui ont fait un triomphe. Stanley Kubrick était un visionnaire, n’hésitant jamais à surprendre. A une époque où la mode était à la contestation, il a vu plus loin, en essayant d’évoquer des thèmes éternels. »

Un coup d’œil vers le futur

Il est étonnant de revoir 2001 aujourd’hui tant le film semble être en avance sur son temps. L’inquiétant ordinateur HAL préfigure les avancées sur l’intelligence artificielle et pose déjà des questions sur les abus qu’elle peut engendrer. Idem pour les effets spéciaux toujours superbes bien que réalisés avec des bouts de ficelles.

« Il n’y avait ni moniteurs de contrôle, ni ordinateurs sophistiqués à l’époque, raconte Keir Dullea. Je me souviens qu’on me tirait violemment avec une corde pour la scène où je suis éjecté ! Pourtant, 2001 constitue un modèle tant par sa forme que par son fond. Le film est d’une telle beauté qu’il coupe tout simplement le souffle. »

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