RENCONTRENahuel Pérez Biscayart se laisse porter par la vie et le succès.

Nahuel Pérez Biscayart: «Je me laisse porter par la vie sans trop intellectuaiiser»

RENCONTREUn an après le triomphe de « 120 battements par minute », le comédien est de retour à Cannes comme juré à la Semaine de la critique…
De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié

De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié

L'essentiel

  • Le comédien a reçu un César pour « 120 battements par minute ».
  • Il est serein face à la célébrité.
  • Il prend son temps pour choisir son nouveau projet.

Nahuel Pérez Biscayart était quasiment un inconnu quand il a débarqué à Cannes l’an dernier pour 120 battements par minute de Robin Campillo. Un an et un César plus tard, l’acteur argentin de 32 ans est de retour sur la Croisette comme membre du jury de la Semaine de la Critique.

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« C’est drôle de revenir dans ces conditions, de ne pas avoir d’autre enjeu que de voir des films, confie-t-il à 20 Minutes sur la plage Nespresso. Le comédien semble décidé à profiter de la vie sans se laisser intimider par sa récente célébrité confortée par Au revoir là-haut d’Albert Dupontel. « Il n’y a pas que le métier dans la vie et j’aime l’idée me laisser porter sans trop intellectualiser l’expérience. »

Les deux regrets de Nahuel

Le comédien n’a eu que deux regrets professionnels l’an passé. Il est triste qu’Arnaud Valois, son partenaire de 120 battements par minute, n’ait pas gagné de César en même temps que lui. Il regrette aussi que le film n’ait pas représenté la France aux Oscars. « C’était difficile de le promouvoir car les scènes crues étaient insupportables pour les Américains. Il aurait fallu se lancer dans une vraie campagne électorale », se souvient-il. Les Français, moins bégueules, ont adoré et le lui font savoir. « Je reçois des lettres de gays mais aussi d’hétéros disant à quel point cette histoire d’amour et de lutte les a bouleversés, » raconte-t-il.

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Le temps de choisir

Avec son sourire d’enfant et son charmant accent latino, Nahuel Pérez Biscayart semble serein. « Je me laisse porter par les choses que j’aime et les rencontres je peux faire, explique-t-il. Les gens imaginent toujours que les acteurs vivent des choses intenses en permanence ce qui est faux. » Etre juré amuse le jeune cinéphile même si cela retarde la lecture des nombreux scénarios qui l’attendent. « Je prends mon temps avant de refaire un film car je ne veux pas me décider à la légère. Je ne suis pas un homme pressé, » dit-il. On est impatients de savoir ce que l’avenir lui réserve.

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