VIDEO. Festival de Cannes: Stanley Kubrick était «un grand cinéaste et un papa attentif», confie sa fille
CULTE•Katharina Kubrick, fille du cinéaste, évoque son père à l’occasion de la projection spéciale de « 2001, L’Odyssée de l’espace »…Caroline Vié
L'essentiel
- «2001, L’Odyssée de l’espace » ressort en salles en 70mm le 23 mai et en 4K le 13 juin.
- Katharina Kubrick est venue à Cannes à l’occasion d’une projection spéciale.
- Elle en a profité pour évoquer ses souvenirs de son père.
Pour les cinéphiles,Stanley Kubrick (1928-1999) est une icône. Pour Katharina Kubrick, le réalisateur de Orange mécanique, Barry Lyndon, Full Metal Jacket et Eyes Wide Shut est tout simplement son papa. Venue présenter 2001, L'Odyssée de l'espace (1968) dans une superbe version restaurée en 70mm, la sexagénaire a évoqué avec émotion ses souvenirs de son père.
« Bien des personnes imaginent Stanley comme un homme très froid mais c’était un grand cinéaste et un père attentif, confie-t-elle à 20 Minutes. Il l’était même un peu trop quand j’étais adolescente et qu’il me questionnait sur mes petits amis ! » Et Katharina de nous montrer des photos de Stanley Kubrick chez lui, tout attendri avec ses petits-enfants. Des clichés qu’elle partage également avec Keir Dullea, l’acteur principal de 2001.
Spectatrice privilégiée
« J’ai vu le film tellement de fois que je peux maintenant le considérer en simple spectatrice », avoue-t-elle. Elle avait 14 ans au moment du tournage et se glissait souvent sur le plateau pour rendre visite à son père. « Ma perception de 2001 a changé au fil du temps : j’ai l’impression de voir un film différent à chaque projection. « Katharina est emballée par la restauration supervisée par Christopher Nolan. « Il est un grand fan de ce film et de mon père. C’est formidable de voir que 2001 est à ce point aimé par d’autres cinéastes alors que les gens l’ont si mal compris au moment de sa sortie », dit-elle.
Un homme généreux et exigeant
Katharina a grandi dans un univers d’artistes parfois étonnant. « La maison servait aussi à la production de ses films et je devais passer devant plusieurs bureaux pour accéder aux toilettes en sortant de ma chambre. » Elle évoque le passé avec une grande tendresse levant parfois les yeux au ciel pour saluer la mémoire de son père d’un « coucou Stanley » joyeux.
« Il était généreux et nous encourageait en tout : c’est lui qui m’a initiée à la photo », se souvient-elle. La seule chose que Stanley Kubrick ne supportait était la paresse. « Il nous encourageait à être créatifs. Je sais qu’il avait la réputation d’être exigeant mais il l’était d’abord avec lui-même », reconnaît Katharina. On envie ceux qui vous découvrir 2001, L’Odyssée de l’espace pour la première fois.