Festival de Cannes: «Depardieu et Ulliel cherchent la vérité dans un monde où tout n'est qu'artifice»
CASTING•A la Quinzaine des Réalisateurs où il présente « Les Confins du monde », Guillaume Nicloux s’est confié à « 20 Minutes » sur le choix de ses acteurs…De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié
L'essentiel
- Guillaume Nicloux retrouve Gérard Depardieu pour la troisième fois.
- Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, «Les Confins du monde» est son premier film avec Gaspard Ulliel.
- Le réalisateur estime que les deux acteurs sont de la même trempe.
Guillaume Nicloux présente « Les Confins du monde » à la Quinzaine des Réalisateurs, une fresque envoûtante sur la Guerre d’Indochine où un jeune soldat français sombre dans la folie. L’occasion pour le réalisateur de diriger son acteur fétiche, Gérard Depardieu aux côtés d’un nouveau venu dans sa filmographie, Gaspard Ulliel.
Père et fils
« Il y a une filiation évidente entre eux : on pourrait presque imaginer que Gérard est le père spirituel de Gaspard », confie-t-il à 20 Minutes avant la projection de son film. Le réalisateur retrouve Depardieu pour la troisième fois après Valley of Love et The End. Celui-ci est touchant en philosophe désespéré tentant de sauver le héros de ses démons.
Mentir en étant sincère
« Ils ont la même fraîcheur et la même façon naturelle d’aborder la création, insiste Guillaume Nicloux. Comme moi, ils recherchent la vérité dans un univers de cinéma où tout n’est qu’artifice. » Pour le réalisateur, l’important est de développer une complicité totale avec ses interprètes, de chercher à « mentir tout en étant le plus sincère possible ».
Insaisissable Depardieu
La relation qu’il a développée avec Depardieu est de cet ordre. « Il est une force de la nature d’une étonnante fragilité, décrit le cinéaste. Nous sommes tellement proches que nous n’avons plus besoin de parler pour nous comprendre. » Si Gaspard Ulliel l’a accompagné sur la Croisette, Gérard Depardieu n’a pas fait le déplacement. « C’est un homme insaisissable », sourit Guillaume Nicloux, qui a pourtant su capter sa complexité au gré d’une collaboration fructueuse.