Huit raisons d’avoir envie de suivre le Festival de Cannes qui entre dans sa huitième décennie
CINEMA•Les nouveautés ne manquent pas dans cette 71e édition du festival de Cannes qui débute ce soir et promet de l'émotion, des paillettes et de l’inattendu…Envoyé spécial à Cannes, Stéphane Leblanc
L'essentiel
- Le Festival de Cannes commence cette année un mardi, le 8 mai et le palmarès sera dévoilé un samedi, le 19 mai.
- D’autres règles du jeu ont changé : vous ne verrez plus de selfies et devrez attendre que l’équipe ait monté les marches pour avoir des échos des films sur les réseaux sociaux.
- Certains films sortent simultanément à leur présentation sur la Croisette, « 20 Minutes » vous précise lesquels.
Le Festival de Cannes entre dans sa huitième décennie ! Et pour cette 71e édition, le festival bouleverse son programme, change la physionomie de ses invités et modifie ses règles de conduites. Au total, ce sont huit raisons essentielles de suivre la manifestation que 20 Minutes vous détaillent ci après !
1. Cannes sélectionne souvent les meilleurs films de l’année
Même si on tombe parfois sur des déceptions, il faut bien reconnaître que les meilleurs films de l’année sont souvent au Festival de Cannes. La première projection de 120 battements par minute l’an dernier, c’était sur la Croisette et nulle part ailleurs.
aAlors d’accord, il n’y aura pas de Terrence Malick ni de Xavier Dolan cette année, mais quand même l’Américain Spike Lee, le Franco-suisse Jean-Luc Godard, le Chinois Jia Zhang-ke, le Turc (déjà palmé) Nuri Bilge Ceylan, le Coréen Lee Chang-dong… Soit quelques-uns des plus grands cinéastes mondiaux. Et les films les plus attendus de l’année aussi : le spin off de Star Wars sur Han Solo ou le dernier Lars von Trier sur la vie (qu’on imagine trépidante) d’un serial killer…
2. Certains de ces films sortent simultanément en salle
C’est le cas de quatre films très attendus : Everybody Knows, polar familial d’Asghar Fahradi, avec Penélope Cruz et Javier Bardem (sortie le 9 mai). Plaire, aimer ou courir vite, romance sur fond de sida signée Christophe Honoré avec Pierre Deladonchamps et Vincent Lacoste (sortie le 11 mai). En guerre, le récit d’un conflit social par Stéphane Brizé avec Vincent Lindon (sortie le 16 mai). L’Homme qui tua Don Quichotte, l'éternelle arlésienne de Terry Gilliam (sortie, sous réserve de la décision des juges, le 20 mai).
aMais la nouveauté, c’est le bouleversement de l'ordre des projections. L’équipe de chaque film en compétition retrouve la primeur de la première mondiale de son film, à l’abri du regard parfois vachard de la presse confinée dans une autre salle, à un horaire décalé de quelques minutes, voire remis au lendemain matin. Tout cela dans le but de redonner son prestige à la montée des marches et éviter qu’un bad buzz, toujours possible à Cannes, ne tétanise les artistes avant de se hisser au sommet du tapis rouge.
3. Les stars ont répondu présent
Sans jouer les midinettes, on est toujours contents de prendre son comptant de paillettes. Cate Blanchett en présidente du jury, Penélope Cruz et Javier Bardem dès l’ouverture : ça en jette quand même ! Et ensuite : Vincent Lindon, Andrew Garfield ou Vanessa Paradis en compétition, Martin Scorsese, Isabelle Adjani, John Travolta, Gary Oldman ou Nicolas Cage dans d’autres sections... Au pied des marches, sur un escabeau, ou chez soi devant son écran de télé, il y aura de quoi faire le plein d’étoiles.
4. Cannes est aussi un lieu de découvertes
Le festival a toujours été un révélateur de talents : Francis Ford Coppola dans les années 1970, Jane Campion dans les années 1980, Quentin Tarantino dans les années 1990, ou plus récemment Xavier Dolan. Qui seront les prochains grands de demain ? Ryusuke Hamaguchi ? Eva Husson ? Dix cinéastes (sur 21) font cette année leurs premiers pas en compétition… Et vingt jeunes réalisateurs présentent cette année leur premier film, toute section confondue : le meilleur d’entre eux recevra la Caméra d'or.
5. Multiples sujets de discordes
Après les propos malaisants de Lars von Trier sur Hitler en 2011, l'interdiction des talons plats en 2015, le refus de Netflix de sortir ses films en salles en 2017, 2018 voit déjà surgir une nouvelle polémique autour de L’homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam dont on ignore toujours s’il pourra être présenté le 19 mai en clôture du Festival de Cannes et sortir dans la foulée. C’est le premier sujet de discorde, mais cela ne sera sans doute pas le dernier.
6. Cinéphilie et chemins de traverses
Cannes, ce n’est pas que la compétition. Cannes Classics présentera 2001, L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, qui fête ses cinquante ans dans une somptueuse copie en 70 mm. John Travolta viendra présenter Grease sur la plage (accessible à tous) et recevra un prix.
Côté sections parallèles, la Semaine de la Critique programme Une saison ardente de Paul Dano et Guy d’Alex Lutz tandis que la Quinzaine des réalisateurs fête sa 50e édition avec du beau monde : Gaspar Noé, Mamoru Hosada, Pierre Salvadori, Philippe Faucon, Guillaume Nicloux ou Romain Gavras. Et il y aura aussi du beau monde à l'Acid…
7. Les marches font toujours battre les cœurs
« Monter les marches du festival de Cannes s’apparente à une expérience de rock star, confiait la semaine dernière Penélope Cruz à 20 Minutes : on sent la vibration de la foule, l’amour du cinéma… C’est difficile à expliquer mais on se sent porté par l’émotion. » Cette année, les selfies sont interdits sur le tapis rouge. On ne pourra que mieux se concentrer sur cette « émotion », dont parle Penélope, qui s’épanouit au fur et à mesure de l’ascension des vingt-quatre marches du Palais (oui, on les a comptées).
8. Cannes est la capitale mondiale du cinéma !
C’est même pour ça qu’on y va. Et oui, on ne le dira jamais assez : Cannes, deuxième événement le plus médiatisé au monde (après les JO), est la plus grande fête annuelle du 7e Art. L’endroit où on va vivre et vibrer avec les films dès que le maître de cérémonie Edouard Baer aura lancé les festivités le 8 mai en clair sur Canal + et jusqu’à l’annonce du palmarès le 19 mai au soir.
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