VIDEO. Charlotte Rampling: «"La chair de l'orchidée" m'a donné le goût de prendre des risques»
RENCONTRE•La comédienne évoque ce film noir envoûtant, première réalisation de Patrice Chéreau datant de 1975, ressorti cette semaine dans les salles…Caroline Vié
L'essentiel
- Charlotte Rampling conserve un excellent souvenir de « La chair de l’orchidée ».
- Elle évoque le réalisateur Patrick Chéreau.
- La comédienne est ravie que ce film, important dans sa carrière, puisse être redécouvert par les jeunes générations.
Charlotte Rampling se souvient avec émotion de La chair de l’orchidée (1975) qui est ressorti en salles ce mercredi. La comédienne n’avait pas 30 ans quand Patrice Chéreau, metteur en scène de théâtre très réputé qui faisait ses débuts au cinéma, lui a proposé le rôle de la femme fatale inspirée du roman de James Hadley Chase.
« Patrice découvrait le cinéma et attendait de moi que je me donne au maximum. C’est ce qu’il a toujours demandé à ses acteurs : il voulait nous sentir vibrer », explique-t-elle à 20 Minutes.
Les premières armes de Patrice Chéreau seront suivies par de nombreux grands films comme Ceux qui m’aiment prendront le train ou La reine Margot. « Je crois que La chair de l’orchidée lui a donné le goût du cinéma », précise la comédienne qui incarne une héritière persécutée dans ce film envoûtant.
Un charme vénéneux
« On ne comprend pas tout à l’intrigue car c’est avant tout un film d’atmosphère, précise-t-elle. Elle court tout le temps et Patrice Chéreau fait évoluer le spectateur avec elle. » La belle croise Bruno Cremer, Edwige Feuillères, Alida Valli et Simone Signoret sur sa route. « Elle a tout du personnage de film noir classique avec sa fragilité et sa part de mystère », précise Charlotte Rampling.
Le charme vénéneux qui se dégage du film imprègne le public en profondeur. « Cette expérience a été capitale dans ma carrière car elle m’a donné le goût de prendre des risques et jouer dans des œuvres très personnelles », avoue Charlotte Rampling.
Un grand film réhabilité
La comédienne, vue récemment dans Red Sparrow avec Jennifer Lawrence, se félicite du retour du film sur grand écran. « Il n’avait pas été très bien reçu à sa sortie, reconnaît-elle. Cela fait plaisir de voir qu’il est maintenant réhabilité et que de nombreux cinéphiles le considèrent comme une œuvre importante. »
On se laisse prendre par ce film intemporel, voyage aux frontières du fantastique au cœur de la psychologie humaine. « Comme tout ce qui est audacieux, La chair de l’orchidée ne vieillit pas », insiste Charlotte Rampling. On est d’accord avec elle.