VIDEO. «Une femme heureuse»: Gemma Arterton s’imagine péter les plombs à la maison
RENCONTRE•L’ex James Bond Girl a connu une expérience unique pour créer son personnage de « Une femme heureuse »…Caroline Vié
L'essentiel
- «Une femme heureuse » voit Gemma Arterton incarner une mère de famille en quête de liberté.
- Le film a été improvisé à partir d’une trame de trente pages.
- Dominic Cooper et Jalil Lespert ont donné la réplique à l’actrice.
Loin de son image de James Bond Girl pour Quantum of Solace ou des pétillantes Gemma Bovery et Tamara Drewe dans les films éponymes, Gemma Arterton devient une Anglaise ordinaire ou presque dans Une femme heureuse de Dominic Savage. L’actrice se montre d’une sincérité époustouflante en mère au foyer qui en a assez de sa vie routinière entre son mari et ses deux enfants en bas âge.
De la déprime à une renaissance douloureuse, l’actrice apporte un naturel confondant à un personnage qu’elle a créé au fur et à mesure du tournage à partir d’un scénario de trente pages. « C’est cette part d’improvisation qui m’a intéressée », confie-t-elle à 20 Minutes dans un français au délicieux accent british. Son personnage de jeune maman « n’a rien de parfaite et peut même se montrer détestable », souligne-t-elle.
Faire peur aux enfants
Le réalisateur l’a entourée de formidables acteurs Dominic Cooper en mari compréhensif mais dépassé et Jalil Lesper en Parisien séducteur. « Nous faisions parfois plusieurs prises mais la première était toujours la meilleure car la plus spontanée », précise-t-elle. Ce tournage a-t-il rendu cette femme heureuse ? Assurément, sauf quand elle a dû hurler sur les bambins qui jouent ses enfants lors d’une scène de pétage de plombs. « Ils avaient peur de moi, confesse-t-elle. C’était d’autant plus pénible que j’adore les petits. »
C’est arrivé près de chez elle
Pour trouver son inspiration, Gemma Arterton n’a pas eu à chercher bien loin : elle a pensé à sa mère et à sa grand-mère, « des femmes qui sacrifiaient leurs carrières et leur créativité pour leurs familles, au risque de tomber en dépression », explique celle qui avait envie de « leur rendre hommage ». La quête de liberté de son personnage cause des dommages collatéraux que le film ne dissimule pas. « C’est souvent le cas quand les gens se sont mariés trop jeunes », précise l’actrice.
Au bonheur des dames
Dominic Savage a choisi de tourner la plupart des scènes d’Une femme heureuse dans l’ordre chronologique afin de faciliter l’identification des acteurs à leurs rôles. « On pouvait broder autour de la trame de départ, c’est rare d’être investie d’une telle responsabilité », insiste Gemma Arterton. Elle relève le défi haut la main en faisant partager la quête d’identité d’une héroïne dans laquelle bien des femmes pourront se reconnaître.