Disney rassemble plus de 500 personnages dans un court métrage historique pour ses 100 ans
NOSTALGIE•Le film de neuf minutes a nécessité la collaboration de plus d’une centaine de personnes20 Minutes avec agences
Cent ans de rêves enfantins dans un seul film. De Mickey à la Reine des neiges en passant par Peter Pan ou encore Lilo et Stitch, Disney a rassemblé plus de 500 héros de dessins animés dans un court métrage pour célébrer les cent ans du studio d’animation.
Baptisé « Il était une fois un studio », le petit film de neuf minutes mêle images numériques, dessins à la main et prises de vues réelles. Il est accessible sur la plateforme de streaming Disney+, quatre mois après avoir été acclamé au Festival d’animation d’Annecy.
Un travail titanesque
Fruit de deux ans de travail, le court métrage montre 543 personnages, issus de 85 longs et courts-métrages, sortir des tableaux affichés dans les couloirs des locaux américains de Disney. Ils se rassemblent ensuite pour une photo de famille après le départ des salariés.
« C’était comme faire le plus grand puzzle de votre vie », a résumé Trent Corey, coréalisateur du court métrage qui a mobilisé plus d’une centaine de personnes, d’anciens animateurs et 40 comédiens revenus pour l’occasion. « Nous voulions que tous les personnages ressemblent et aient exactement la même voix que dans leurs films d’origine », a ajouté son collègue Dan Abraham.
Le court métrage redonne ses lettres de noblesse à l’animation traditionnelle, définitivement remplacée par la 3D pour les films Disney depuis « Winnie l’Ourson » en 2011. Selon Eric Goldberg, qui a supervisé la partie en 2D du film, 450 des 543 personnages ont été dessinés à la main. « Nous n’avons rien récupéré de films existants […] donc c’était techniquement difficile », a-t-il précisé.
Une date historique
Concerts, expositions : pour son centenaire, Disney multiplie les célébrations. Le point d’orgue sera la sortie en salles en novembre du film « Wish », inspiré des classiques Disney. Mais la sortie du court métrage coïncide avec la date considérée comme fondatrice de la Walt Disney Company.
C’est un 16 octobre que Walt Disney et son frère Roy ont signé un contrat de distribution déterminant pour leurs « Alice comedies », des courts-métrages suivant une petite fille en chair et en os dans un monde animé. Mickey n’est arrivé qu’en 1928, en réponse à la mainmise d’Universal sur les droits de son prédécesseur, Oswald le lapin chanceux, tombé dans l’oubli.
Un empire critiqué
Reste que Disney, qui a racheté au XXIe siècle Pixar, Star Wars et Marvel, traverse une période agitée. Confrontée à la baisse du nombre d’abonnés à Disney+, la firme californienne a notamment entrepris de supprimer 7.000 postes pour faire des économies, tandis que se poursuit la grève historique des acteurs à Hollywood.
Antisyndicaliste farouche, régulièrement taxé de racisme ou de misogynie, Walt Disney a perdu de sa superbe, même si certains détracteurs critiquent désormais les positions progressistes (« woke ») de la marque, qui a choisi une actrice noire pour son remake de la « Petite sirène ».
Dans tous les cas, « les films Disney trouvent une résonance chez tout le monde », estime Eric Goldberg, soulignant qu’ils sont souvent les premiers vus dans l’enfance au cinéma. « Leurs personnages et leurs histoires ont donné beaucoup de joie et d’espoir […] et, avec un peu de chance », cela continuera « pendant encore 100 ans ».
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