Census Johnston écrase la concurrence

Census Johnston écrase la concurrence

rugby Le colossal pilier samoan est l'un des hommes en forme du Stade Toulousain
Nicolas Stival

Nicolas Stival

Dimanche, Census Johnston a vécu un après-midi inédit. Le pilier samoan n'avait en effet jamais été élu « homme du match » ni disputé l'intégralité d'une rencontre avec le Stade Toulousain, avant le choc européen face aux Wasps de Londres (18-16). En revanche, ce n'est pas la première fois que l'impressionnant avant de 29 ans (1,91 m, 138 kg) réalise une performance aussi hors normes que son physique. Arrivé à l'été 2009 des Saracens, autre club londonien, Johnston a connu quelques mois de rodage, avant de redevenir la terreur des pelouses françaises, déjà foulées en 2005-2006 sous le maillot du Biarritz Olympique.

« Pas sûr » d'être sélectionné
« J'ai retrouvé “Titi” (Dusautoir) et Benoît [Lecouls] que j'avais côtoyés au BO et qui m'ont beaucoup aidé à m'adapter, indique le champion de France 2006, avec le club basque, et d'Europe 2010, avec Toulouse. Sportivement, l'année dernière a pourtant été délicate, car j'ai été souvent blessé. Cette saison, le staff et les préparateurs ont beaucoup travaillé pour me permettre de retrouver une bonne forme. »
Le colosse polynésien, né à Auckland en Nouvelle-Zélande, fait preuve d'une agilité et d'une vivacité étonnantes pour son gabarit. Il a de plus progressé en mêlée fermée, au point de « plier » successivement deux piliers des Wasps, dimanche… Futurs adversaires des Samoans lors des test-matchs de novembre, ses adversaires irlandais, anglais et écossais peuvent s'inquiéter. Sauf que… « Je ne suis pas sûr d'être dans l'équipe nationale », glisse curieusement Johnston. Présent lors du Mondial 2007 en France, le Stadiste reste évasif lorsqu'on évoque la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande. « J'essaie de ne pas trop y penser. Pour moi, c'est très loin. » Pas convaincu par l'encadrement technique de sa sélection, Johnston se concentre sur son club, où évolue depuis cet été son neveu, Falefa Johnson (sans t), lui aussi pilier. « Il était à l'université d'Auckland, et je lui ai parlé pour qu'il rejoigne le centre de formation, indique le tonton tuteur. En Nouvelle-Zélande, on insiste plus sur les courses à l'entraînement, et ici sur la musculation. Mais il s'adapte. » La preuve : le jeune joueur de 21 ans a été intégré la semaine dernière à la liste des joueurs susceptibles d'évoluer en Coupe d'Europe. W

Entraînement

Le joker médical Rupeni Caucaunibuca a participé à sa première séance toulousaine hier matin. A sa demande, elle s'est déroulée à huis clos. Par ailleurs, William Servat (cuisse) est très incertain pour le déplacement à Newport, samedi.