Val-d’Oise : Le maire de Cergy victime d’escrocs à la carte bancaire
arnaque•Sept personnes ont été interpellées dans le cadre d’une enquête pour escroquerie à la carte bancaire, dont l’élu a été victimeA.D.
Au moins sept personnes ont été victimes d’une bande d’arnaqueurs à la carte bancaire. Parmi elles se trouve le maire de Cergy (Val-d’Oise), selon les informations révélées par Le Parisien.
Agés de 18 à 21 ans, les sept jeunes femmes et jeunes hommes suspects interpellés le 3 septembre ont été déférés en fin de semaine. Les victimes se sont fait dérober d’importantes sommes d’argent, selon des modes opératoires similaires.
Rendez-vous devant la mairie
Le maire de Cergy aurait reçu un SMS fin mai, prétendument pour renouveler sa carte Vitale. Il finit par inscrire ses coordonnées et le numéro de sa carte sur un formulaire en ligne, avant d’être contacté par une femme affirmant être un agent de la répression des fraudes.
Cette dernière lui donne rendez-vous devant l’hôtel de ville de Bezons, où le maire remettra sa carte bancaire à un homme portant un casque, censé être un coursier missionné par l’administration. Ce n’est qu’une vingtaine de minutes plus tard que l’homme sera (réellement) prévenu de retraits suspects par sa banque. Il fait opposition, mais c’est trop tard : les malfrats ont déjà pu retirer plus de 2.700 €.
Flou autour du commanditaire
Les caméras de surveillances ainsi que les informations liées aux comptes bancaires permettront aux enquêteurs de la brigade de la criminalité territoriale de remonter la trace des suspects.
Sur les sept personnes interpellées, cinq ont été mis en examen, et deux autres placés sous le statut de témoins assistés. Une huitième personne identifiée par les enquêteurs, « Mehdi T. », connu pour des faits d’escroquerie, reste quant à lui introuvable.
Deux des jeunes femmes interpellées avaient mentionné l’existence d’un certain « Yann », employé d’une banque parisienne, qui leur aurait proposé d’utiliser leur compte bancaire afin d’y recevoir des fonds, en échange de 500 €. Ce dernier a lui aussi fini par se rendre à la police, expliquant néanmoins qu’il agissait lui-même sous les ordres d’une autre personne, à propos de laquelle son avocat n’a par la suite pas souhaité s’exprimer davantage.