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Gérard Miller accusé par trois femmes d’agressions sexuelles et d’un viol

Le psychanalyste star Gérard Miller accusé d’agressions sexuelles et d’un viol

VIOLENCES SEXUELLESTrois femmes accusent l’homme de 75 ans dans une enquête du magazine « Elle ». Des faits que Gérard Miller conteste
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il avait anticipé cette publication, en indiquant vendredi avoir été informé par les deux auteures de la publication d’un article le « mettant gravement en cause ». Le psychanalyste et réalisateur Gérard Miller est accusé par trois femmes d’agressions sexuelles et d’un viol, révèle une enquête publiée mercredi sur le site du magazine Elle,

Gérard Miller, 75 ans, conteste les faits et assure dans le même article « n’avoir jamais abusé sexuellement de quiconque, et ce, en aucune circonstance ».

Séance d’hypnose

Le magazine rapporte le témoignage de la journaliste et metteuse en scène Muriel Cousin, qui affirme avoir subi des attouchements lors d’une séance d’hypnose en 1990, alors qu’elle avait 23 ans. Il ne lui était alors pas « venu à l’esprit de porter plainte » car « à l’époque, ça ne se faisait pas ».

Une autre femme dénonce un viol lors d’une telle séance en 2004, lorsqu’elle était âgée de 19 ans, après avoir assisté à une émission à laquelle participait le célèbre psychanalyste et chroniqueur, aujourd’hui engagé à gauche auprès de La France insoumise. Les faits se sont déroulés selon elle au domicile de Gérard Miller, après un jeu basé sur l’hypnose. « Je ne peux plus bouger. Je suis une poupée qu’on déshabille et à qui l’on peut faire ce que l’on veut », témoigne-t-elle.

Par ailleurs, en 1993, une jeune femme de 19 ans à l’époque, qui travaillait comme baby-sitter pour le psychanalyste, rapporte aussi une agression sexuelle alors qu’il la raccompagnait chez elle en voiture.

Interview polémique

Selon le magazine Elle, une actrice du film Terminale (1998) sur lequel Gérard Miller était scénariste, « aurait subi une agression sexuelle, sous couvert d’une séance d’hypnose au domicile du psychanalyste, sur le divan de son cabinet ».

Une interview du cinéaste Benoît Jacquot menée en 2011 par Gérard Miller pour les besoins d’un documentaire est remontée à la surface récemment. Le cinéaste y évoquait ses relations avec de jeunes actrices, dont Judith Godrèche alors mineure, devant un Gérard Miller conciliant.

Gérard Miller a dû s’en justifier : « Aujourd’hui, je ne pourrais plus imaginer le même film, parce que nous ne sommes plus dans cet aveuglement collectif, il faut bien mesurer ce qui a changé, sinon on oublie ce qui a été révolutionnaire dans #MeToo », a-t-il notamment déclaré à France 5 début janvier.