Vaucluse : un homme blessé par des gendarmes après les avoir menacés
Fait divers•L’homme aurait tenté d’agresser au couteau deux gendarmes en criant « Allah Akbar » à Mornas. Mais il ne serait pas radicalisé d'après l'enquête en cours20 Minutes avec AFP
Un homme a été gravement blessé par balles dimanche après-midi dans la commune de Mornas, près d’Orange (Vaucluse), par des gendarmes après les avoir menacés, a-t-on appris de sources proches de l’enquête et de la gendarmerie.
Cet homme se serait précipité vers des gendarmes qui s’approchaient pour un contrôle, brandissant une barre en fer, un couteau et criant « Allah Akbar », a expliqué à l’AFP une source proche de l’enquête. S'en est suivie «une altercation physique» puis «un des gendarmes a fait feu sur cet individu avec son arme de service», rapporte la procureure de la République de Carpentras dans un communiqué publié ce lundi.
« En dépit des injonctions, il s’avance vivement vers eux et sa détermination très agressive, contraint les gendarmes à ouvrir le feu à plusieurs reprises », a indiqué la gendarmerie de son côté.
Le pronostic vital de l'homme touché est toujours engagé. Concernant son profil, «la consultation des fichiers sur les premiers éléments d'identité (...), qui devront toutefois être confirmés par des éléments scientifiques, n'apporte, pour l'heure, aucun élément sur une potentielle radicalisation», selon la procureure.
Pas de lien établi avec un accident de bus la veille
Ces faits se sont produits au lendemain d’un accident de bus sur l’autoroute A7 sur cette même commune de Mornas, provoqué par l’un des passagers qui « a voulu s’emparer du volant », a ajouté cette source.
A ce stade des investigations, il n’est pas possible d’établir formellement un lien entre l’accident de bus, qui a fait 14 blessés légers selon les pompiers, et la personne blessée par les gendarmes dimanche.
Le parquet de Carpentras a de son côté ouvert trois enquêtes, l’une concernant l’accident de bus pour blessures involontaires par conducteur, une autre pour les violences sur les gendarmes et une dernière pour violences par dépositaires de l’autorité publique, a indiqué à l’AFP l’une des sources proches de l’enquête.
Les investigations sont confiées à la brigade de recherches d’Orange et la section de recherches de Nîmes.