Les blockchains sont conçues comme des boîtes en verre. Malheureusement, dans le Web3, personne ne nettoie jamais les vitres. Et ce qui devait être un monde de transparence où rien ne pouvait être dissimulé à la vue de l’utilisateur est devenu une sorte de marigot dont seuls les experts peuvent sonder le fond. Rechercher des données « on chain », c’est-à-dire stockées dans le registre public des chaînes de bloc, revient en fait à passer en revue des lignes et des lignes de 0, de 8, de « d », de « f ».

Coincés par des bulles

Si la start-up française Bubblemaps a réussi à lever 3 millions d’euros mi-septembre dans un contexte compliqué pour les entreprises du Web3, c’est sans doute parce qu’elle apporte une solution à ce problème de transparence. En transformant des lignes opaques en petites bulles transparentes, l’application donne vie aux données « on chain ».

La blockchain redevient limpide et les fonds soudain éclairés révèlent bien des histoires. Siphonnage de comptes, collusions secrètes, « wash trading » (une pratique qui consiste à faire gonfler les cours artificiellement)… Nicolas Vaiman, le fondateur de Bubblemaps, a choisi une demi-douzaine d’histoires méconnues du Web3 qu’il illustre, pour 20 Mint au Carré, en quelques bulles interactives. « S’il y a de la data publique mais que personne ne la regarde, cela n’a aucune valeur… On est ravi d’avoir reçu une réaction enthousiaste de la communauté lorsqu’on a lancé Bubblemaps, explique-t-il. Les voir mener des enquêtes grâce à nous, c’est le plus beau compliment qu’on peut nous faire… » Une émission à redécouvrir en vidéo en tête de cet article…