CONFERENCEDeuxième édition festive pour la Non Fungible Conference de Lisbonne

« Lisbonne est l’endroit où se mélangent le mieux l’art, la culture et la tech », explique John Karp

CONFERENCEL’expert des NFT organise la deuxième édition de la Non Fungible Conference (dont 20 Mint est partenaire) à Lisbonne du 7 au 9 juin
Laurent Bainier

Laurent Bainier

L'essentiel

  • La Non Fungible Conférence, grand-messe annuelle des NFT se tiendra du 7 au 9 juin à Lisbonne.
  • Son fondateur, le Français John Karp, a voulu faire de cet événement un rendez-vous festif et créatif.
  • L’art numérique, qui a permis de populariser les NFT ces dernières années, tiendra une place centrale avec de nombreux créateurs mais également des collectionneurs mis en lumière.

On dit de deux éléments qui ne peuvent se confondre qu’ils sont non fongibles. On pouvait donc espérer que la Non Fungible Conference, dont la première édition s’est tenue l’année dernière, ne ressemble à aucune autre. Mission réussie pour son créateur, John Karp, qui s’apprête à remettre le couvert pour une deuxième édition du 7 au 9 juin dont 20 Mint est partenaire. L’expert français du jeton non fongible, par ailleurs co-animateur du NFT Morning, nous présente l’événement.

Vous êtes l’un des fondateurs de la place forte du NFT à Paris, la NFT Factory, alors pourquoi être parti à Lisbonne pour organiser la Non Fungible Conference ?

Le cahier des charges, c’était de faire un événement festif et pour moi ça voulait dire « printemps » mais aussi « mer », donc pas Paris. Parmi les villes candidates, Lisbonne est l’endroit où se mélangent le mieux l’art, la culture et la tech. Beaucoup d’artistes ont émigré de Berlin pour aller à Lisbonne, beaucoup de start-up ont choisi de s’installer là. Le Web Summit s’y tient. Il y avait une conjonction de critères qui nous ont tous menés à Lisbonne.

C’est ce côté festif qui différencie la NFC des nombreux autres événements autour de la cryptoculture ?

Il y a plein d’événements cryptos super intéressants mais ils sont soit très centrés sur la techno blockchain – et vous n’y croisez pas les mêmes générations et les mêmes populations que dans les NFT –, soit assez peu pointus. Dans ce cas-là, vous y assistez et vous vous dites que les intervenants sur scène connaissent moins bien le sujet que vous. Ici, c’est un événement total, où toutes les expériences sont pensées pour les gens qui collectionnent.



Les collectionneurs étaient d’ailleurs venus en nombre pour la première édition…

Oui, c’était une belle surprise. Tous les plus gros collectionneurs de NFT avaient répondu présent. Mais ils n’étaient pas seuls : on avait rassemblé 2.500 personnes, un mélange de « builders » (les entrepreneurs et développeurs qui créent l’écosystème), de collectionneurs et d’investisseurs. La première édition avait dépassé mes espérances…

La deuxième sera sans doute plus complexe, dans un contexte général autour des cryptomonnaies beaucoup plus morose…

En fait, ça part super bien. Nous avons déjà plus de 1.600 inscrits alors qu’à la même époque l’année dernière, nous en avions 50*. Il faut décorréler la finance et les traders de ce qui se passe autour des NFT pour les passionnés même si, effectivement, la situation était plus difficile, en amont, quand on cherchait des sponsors. On avait potentiellement moins de moyens donc il fallait être très créatif et très inventif. Le challenge était de faire un événement de qualité. On a tenu le coup et on se rend compte que maintenant ça se retourne. On sera sans doute près de 5.000, soit le double de l’année dernière…

Cette créativité se traduit comment sur scène ?

Ce sera très différent de l’année dernière. Le Web3 est un espace d’innovation et de réinventions. On doit s’appliquer la même exigence. Il n’y aura pas de panels par exemple sur la scène principale. L’art est central, il doit occuper cette scène. On va investir une immense salle avec des écrans de 7 mètres de haut sur les quatre murs et des écrans en plus pour les interactions avec les participants. Ca permet bien des expériences…

Par exemple ?

Par exemple, de mettre sur scène des collectionneurs clés tout en respectant leur anonymat. On a coproduit des films avec certains d’entre eux, comme Cozomo de’ Medici. On va comparer sa collection à la renaissance, avec tout un narratif et lui sur scène, dont on projettera l’ombre et il pourra interagir via chat avec les participants. On fera aussi beaucoup de live minting (création de NFT en direct), des travaux en temps réel. Des artistes qui travaillent sur des artworks qui évoluent en fonction de datas collectées dans la salle, des acheteurs qui pourront décider de figer le moment où ils préfèrent l’œuvre en le mintant (créer le NFT).

Et la fête, qui était en tête du cahier des charges…

La fête est intégrée dans la date officielle de l’événement. La NFC se tient les 7, 8 juin au Pavillon Carlos Lopes mais le 9 juin c’est à la plage, en coorganisation avec The Sandbox. Tous les participants sont invités à faire la fête sur la plage de Costa da Caparica. Party Degenerates choisira les DJ. L’année dernière, on a eu Damian Lazarus, Agoria, DJ Tennis… Beaucoup de gens en gardent un souvenir fort.

Avec votre précédente entreprise, vous avez organisé pendant plus de dix ans des hackathons. C’est plus fun d’organiser la NFC ?

(Il hésite) Oui, c’est plus fun. Mais il y a cet ADN du hackathon qu’on retrouve. La création est au centre de la conférence. C’est un événement où l’on crée, partout, tout le temps…

*Interview réalisée le 21 mars

La NFC se tiendra du 7 au 9 juin à Lisbonne. Ticket en vente ici. Pour les détenteurs d’une machine 20 Mint, 20 tickets bénéficiant d’une réduction de 90 % sont mis en jeu sur notre discord.