Tout le monde le disait… sauf Facebook. Le réseau social est «has been» pour les jeunes, qui lui préfèrent Snapchat, Instagram, Twitter ou Tumblr, comme l’ont montré ces derniers mois plusieurs études. Pour la première fois mercredi, le réseau de Mark Zuckerberg l’a admis.

«L'usage de Facebook chez les adolescents américains a été dans l'ensemble stable entre le deuxième et le troisième trimestre, mais nous avons observé une baisse de l'usage quotidien, spécialement parmi les plus jeunes adolescents», a reconnu le directeur financier, David Ebersman, lors d'une téléconférence avec des analystes.

Au début du mois, une étude de la banque d'affaire Piper Jaffray avait montré que 26% des adolescents citaient désormais Twitter comme leur réseau social préféré, contre 23% pour Facebook et sa filiale de partage de photos Instagram.

Un impact immédiat sur les investisseurs

David Ebersman n'a pas donné de chiffre précis, soulignant le «manque de précision» des mesures, mais l'évolution est moins favorable que pour l'ensemble des usagers de Facebook: ils sont passés en trois mois de 1,15 à 1,19 milliard, et la part des plus engagés, qui visitent le site tous les jours, a progressé de 699 à 728 millions.

L'aveu de la désaffection des adolescents a douché l'enthousiasme des investisseurs dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York: l'action Facebook perdait 0,71% à 48,66 dollars vers 17h30 heure new-yorkaise, quand elle s'était envolée de plus de 10% immédiatement après la publication des résultats du troisième trimestre.