Ce n’est que l’ultime épisode des relations orageuses entre Google et la Chine. Le géant de Mountain View a accusé lundi le gouvernement chinois d'entraver l'accès des internautes à son service de messagerie Gmail.

«Blocage gouvernemental»

Cela faisait plusieurs semaines que des internautes chinois se plaignaient de ne pouvoir accéder correctement à leur messagerie. Ils pouvaient s’y connecter, mais pas envoyer des e-mails, ni marquer leurs messages comme non lus, ou encore accéder à leur carnets d'adresses. Google a donc regardé. La société dit n’être pas responsable.

«Il n'y a aucun problème de notre côté, nous avons vérifié de façon approfondie», précise ainsi Google. «C'est un blocage gouvernemental conçu habilement pour faire croire que le problème est avec Gmail» ajoute-t-elle. «Toute difficulté rencontrée par les internautes en Chine dans l'accès au service de messagerie électronique de Google au cours des dernières semaines résulte probablement de blocages décidés par le gouvernement», a indiqué une porte-parole du groupe américain dans un communiqué.

Botter en touche

Le ministère chinois des Affaire étrangères n'a pas répondu dans l'immédiat a une demande d'information adressée par fax.

La censure des contenus Internet s'est intensifiée ces derniers temps en Chine, après la publication sur des sites étrangers d'appels à une «Révolution du Jasmin» chinoise s'inspirant des mouvements de contestation qui secouent le monde arabe. Mais déjà en janvier 2010, bien avant les soulèvements dans le monde arabe, la censure pesait tellement que Google avait décidé de ne plus coopérer avec les autorités chinoises qui imposaient aux moteurs de recherche un filtrage et avait déménagé ses locaux à Hong Kong, où la censure gouvernementale est moins forte que dans le reste du pays.