SOCIÉTÉTuerie de Toulouse: Les policiers municipaux ne veulent pas rendre les armes

Tuerie de Toulouse: Les policiers municipaux ne veulent pas rendre les armes

SOCIÉTÉrès la mort de Mohamed Merah, la mairie a décidé de retirer aux policiers municipaux leurs armes en journée, comme c'était le cas avant les tueries de Toulouse et Montauban...
B.C. avec B.D.

B.C. avec B.D.

Après les tueries de Toulouse et Montauban, le débat sur l'armement de la police municipale toulousaine rebondit. Et ce sont ses agents qui ont dégainé les premiers lundi pour demander le maintien du port d'armes en journée. Un dispositif mis en place la semaine dernière dans le cadre du plan Vigipirate écarlate pour parer à de nouvelles attaques.

Jusqu'à présent, ils portaient un calibre 38 spécial, uniquement en soirée pour remplir certaines missions. «C'est une demande de la population. Ces événements sont arrivés devant une école, or s'il y avait eu un policier municipal armé devant, peut-être que cela aurait été moins tragique», plaide Didier Cabanié du syndicat national de la police municipale-FO, majoritaire chez les 220 agents toulousains, dont 170 patrouillent sur le terrain. Avant d'ajouter, «dans le cadre de l'office de la tranquillité, des collègues sont intervenus à deux reprises chez Mohamed Merah pour du bruit».

Débat national

S'il reconnaît que le débat sur l'armement permanent et les missions de la police municipale doit avoir lieu «au niveau national», Jean-Pierre Havrin, adjoint au maire à la prévention et à la sécurité, considère qu'il n'y avait pas lieu de le maintenir en journée. «Nous avons eu une situation exceptionnelle et ponctuelle avec une mission qui justifiait l'armement en journée. Le plan Vigipirate a été suspendu dimanche, nous sommes donc revenus à la situation d'avant», plaide-t-il.

Dans un communiqué, la Fédération Autonome de la Fonction Publique Territoriale (FA-FPT) Police Municipale «dénonce l’irresponsabilité la plus totale» du maire de Toulouse, Pierre Cohen, et de son adjoint Jean-Pierre Havrin, et les «somme de prendre et d’assumer leurs responsabilités».

«Nous exigeons le réarmement définitif de tous nos collègues travaillant à la Police Municipale de Toulouse», affirmant qu'«il n’est pas certain qu’un Policier Municipal (ou National), même armé d’un revolver calibre 38 spécial, aurait pu interrompre» la folie meurtrière de Toulouse, mais qu'il «aurait au moins été en mesure de tenter de s’interposer».