urgence un toit reloge des familles vivant à la rue

urgence un toit reloge des familles vivant à la rue

logement Le collectif réquisitionne des logements vacants depuis un an
julie rimbert

julie rimbert

«Malgré mon dossier Dalo, on ne m'a proposé aucun logement donc je suis ravie de pouvoir m'installer quelque temps ici avec ma famille », confie Fatima. Cette mère de trois enfants fait partie des cinq familles relogées hier par le collectif Urgence un Toit, rassemblant sept associations militant pour le droit au logement.

Vacants depuis un an
Ses membres a réquisitionné hier matin sept appartements, dans un immeuble situé près du Grand Rond, et gérés par le bailleur social Habitat Toulouse. « Il y a ici vingt logements vides depuis un an, s'insurge Florian, membre du collectif. C'est un scandale de dire aux familles prioritaires par la loi Dalo qu'il n'y a pas d'appartements libres alors que ces T3 et T4 sont disponibles, en plein centre-ville ». Parquet au sol, grandes chambres… Fatima n'en croit pas ses yeux. « Je préfère dormir ici illégalement que dans la rue, avoue-t-elle. Je suis venue ici pour améliorer ma vie mais c'est très difficile de trouver un travail quand on n'a pas de maison ». Stéphane Carassou, président d'Habitat Toulouse, est venu hier dans les logements occupés pour y rencontrer les familles. « En 2011, 3 000 logements sociaux ont été construits, dont 2 250 pour les familles, souligne-t-il. Je comprends que les associations se posent des questions face à ces appartements vacants mais un projet est actuellement à l'étude dans ce lieu. Nous allons nous pencher sur les dossiers de ces familles afin de leur trouver une solution », assure-t-il. Selon la préfecture, sur les 5 574 dossiers Dalo déposés depuis le 1er janvier 2008, 1 796 ont été reconnus comme prioritaires.