TFC: Ambitions, recrutement et terrain pourri... En pleine forme, Pascal Dupraz fait sa rentrée
FOOTBALL•Les joueurs du TFC ont repris l’entraînement ce jeudi. Et Pascal Dupraz a fait le point sur différents dossiers, plus ou moins attendus…Nicolas Stival
L'essentiel
- L’entraîneur toulousain n’a toujours pas digéré la treizième place de Ligue 1 la saison dernière
- Dupraz veut récupérer Jean et des joueurs habitués à la Ligue 1, tout en conservant ses meilleurs jeunes
Ils étaient 24 joueurs, dont dix stagiaires du centre de formation, à reprendre l’entraînement ce jeudi au centre technique du Stadium. D’humeur badine, Pascal Dupraz a balayé l’actualité et les projets du TFC. Avec quelques bons mots au passage, forcément, comme lorsqu’il parle du spectacle produit par son équipe la saison dernière : « Les supporters ont souvent pris du plaisir mais ils se sont aussi parfois fait chier. Et comme ils se sont fait chier, je me suis fait chier aussi. L’objectif, c’est qu’on arrête de se faire chier. »
Faire « beaucoup mieux » que la treizième place, sans oublier les Coupes
Le technicien toulousain n’a pas digéré la treizième place de ses joueurs lors du championnat de Ligue 1 écoulé : « J’espérais qu’on reste dans les dix premiers, et il a fallu attendre la 38e journée pour avoir le classement le plus faible de la saison. » « Il y a sept ou huit équipes mieux armées que le TFC, pas douze », tonne-t-il, persuadé que les Violets auraient fini huitièmes, sans trois penaltys ratés. Un petit message pour Martin Braithwaite et Andy Delort, les attaquants concernés par ces loupés.
Cette saison, il faudra « faire beaucoup mieux ». Sans oublier les Coupes de France et de la Ligue. Dupraz s’est juré d’amener le TFC en finale de l’une de ces épreuves avant le terme de son contrat, en 2019 : « J’ai encore quatre cartouches (deux par saison) avant de passer pour un con. »
Certains joueurs sont « en transit »
Onze internationaux, en congés jusqu’au 4 juillet, étaient absents hier. Avant leur retour, plusieurs coéquipiers pourraient faire leurs valises. « Il y a des joueurs en transit », glisse Dupraz. On pense notamment aux retours de prêt : Aleksandar Pesic, Zinedine Machach mais aussi Dominik Furman, le seul qui a « zappé » la reprise. « Apparemment, Toulouse, ce n’est pas quelque chose qui l’excite », sourit l’entraîneur, au sujet du milieu polonais que son club de la saison passée, le Wisla Plock, souhaiterait conserver.
aBien présent, lui, Jessy Pi pourrait également quitter les Violets où l’horizon de l’ex-milieu de Monaco et de Troyes semble bouché. Et l’on ne parle pas des internationaux « vacanciers », comme Braithwaite, Doumbia ou Moubandjé, susceptibles eux aussi de changer d’air, à la différence des jeunes Diop et Lafont (France U20) que le TFC devrait conserver au moins un an de plus.
Fortes, une recrue en défense en attendant la suite
Au lendemain de sa signature, Steven Fortes (25 ans) a rencontré ses nouveaux coéquipiers. Mais l’ancien défenseur central havrais, qui soigne une blessure au genou, ne jouera pas avec eux avant la fin 2017. « Steven est costaud, dur sur l’homme, explique Dupraz. C’est un gentil garçon, à l’écoute, avec quelques petites lacunes à combler. » Pour le reste, si le TFC peut s’offrir des joueurs libres (comme Fortes), il doit vendre avant de pouvoir acheter de nouveaux éléments, au cœur de l’entrejeu et sur les ailes.
Le retour de Corentin Jean, après six mois de prêt plutôt concluants, est ardemment souhaité par Toulouse et le joueur, mais les négociations avec Monaco, le club auquel appartient l’ailier droit ou attaquant axial, ne sont pas aisées. « J’aimerais qu’il revienne définitivement, confirme le technicien. J’ai confiance en la capacité du président Sadran. » « On ne s’interdit pas de chercher à l’extérieur, mais le gros de notre recrutement concernera des joueurs habitués au championnat de France », poursuit-il. La folle époque des flops venus d’Europe de l’Est appartient bien au passé.
Le coup de gueule contre un terrain d’entraînement « pourri »
Difficile de le rater. Pelé, vérolé, orné de champignons par endroits, le terrain annexe 1 du Stadium est dans un état pitoyable. Dupraz parle même d’« ignominie » au sujet de cette « pelouse » d’entraînement. « C’est désagréable, décourageant, peste l’entraîneur, qui s’est souvent énervé contre le gazon capricieux du terrain d’honneur, où son équipe évolue à domicile en Ligue 1. Que le terrain soit pourri, cela ne change rien pour moi. Mais pour les joueurs, ça change beaucoup. »
Pas de doute : les techniciens et les jardiniers de Toulouse Métropole, en charge de l’entretien du Stadium, apprécieront cette nouvelle salve du Haut-Savoyard.