Comme tous les matins, le 27 mars, la secrétaire de mairie de la petite commune d’Alban, dans le Tarn, relève le courrier dans la boîte aux lettres.

Ce jour-là, il s’y trouve une enveloppe, un peu épaisse, sans adresse mais avec le logo de la Banque de France. Surprise. En l’ouvrant, elle découvre une liasse de billets et appelle aussitôt le maire, Jean-Louis Fournier.

Cet ancien employé de banque croit à une farce dans un premier temps. « Au premier coup d’œil, je me suis dit : "Ce sont de faux billets". Mais à la texture, j’ai bien compris qu’il s’agissait de vrais. J’ai alors appelé la gendarmerie pour faire une déclaration et voir s’il ne s’agissait pas d’argent volé », indique l’élu de ce village de 1.000 habitants.

Remercier le donateur

Après enquête, rien ne ressort. Et après information auprès des finances publiques, cette somme qui dépasse les 5.000 euros peut être considérée comme un don à la commune. Du coup, le maire en accord avec son conseil municipal a décidé de l’affecter au budget du centre communal d’action sociale. Mais l’identité de ce mécène reste inconnue.

« Nous avons déjà eu deux legs d’importance au cours des dernières années. Il s’agissait de personnes de la commune qui n’avaient pas d’héritiers. Là, nous n’avons pas d’indice, mais j’aimerai savoir de qui il s’agit pour remercier ce donateur ou cette donatrice », explique Jean-Louis Fournier qui reconnaît qu’en tant que maire « il y a des missions plus difficiles que d’encaisser des dons ». Et s’il y a d’autres mécènes, qu’ils n’hésitent surtout pas.