La rougeole progresse et donne des boutons aux autorités sanitaires. Depuis le début de l’année 2017, l’Agence régionale de Santé (ARS) a recensé 14 cas en Occitanie, contre seulement 8 sur l’ensemble de l’année 2016.

Ils ont été diagnostiqués « essentiellement en région toulousaine », les autres départements touchés étant le Gard, l’Hérault et les Pyrénées Orientales. Les patients atteints sont en majorité des enfants non vaccinés.

Une couverture vaccinale trop faible

Face à cette recrudescence, l’ARS a décidé de faire une piqûre de rappel générale. En redisant d’abord que cette maladie, qui évoque surtout des souvenirs d’enfance, n’est pas toujours bénigne. « Elle peut entraîner, en particulier chez les nourrissons et les adultes, de graves complications comme des pneumonies ou des encéphalites », indique l’ARS. Elle ajoute que la rougeole est très contagieuse et peut se faufiler y compris via des objets contaminés, des jouets dans des crèches par exemple.

Par ailleurs, il n’existe pas de traitement contre la maladie. Le « seul moyen de protection efficace est la vaccination », plus exactement le fameux vaccin « ROR » (Rougeole-Oreillons-Rubéole), remboursé à 100 % par l’Assurance Maladie. En Occitanie, la couverture par le vaccin est « globalement inférieure à 80 % », or « l’objectif pour empêcher la circulation du virus est d’atteindre 95 % ».

La mairie de Toulouse s’associe à l’alerte. Elle rappelle qu’il existe un Centre de vaccination municipal dont l’équipe prodigue des conseils et où les vaccins courants sont pris en charge.