Jeudi, pour la première fois, les Toulousains ont dû lever le pied sur le périphérique et les routes du département en raison d’un pic de pollution. Une première en Haute-Garonne pour essayer de réduire l’impact des émissions des voitures sur le niveau de particules en suspension (PM10).

Cet abaissement de la vitesse de 20 km/h « a été pris de manière adaptée et proportionnée au regard de la situation », indique la préfecture. Mais cette dernière n’est pas opposée à d’autres mesures au cas où de nouveaux dépassements de seuil interviendraient.

Tarif allégé à l’étude

Pour les membres d’Europe-Ecologie (EELV), « l’État se contente de mesurettes qui ne sont pas à la hauteur de l’enjeu de santé publique ». Et de proposer le jour de pics de pollution « l’interdiction totale de circuler des véhicules polluants, circulation alternée – ou encore mieux différenciée — sur toute l’agglomération, et la mise en place de la gratuité des transports en commun ».

Cette dernière mesure, les services de l’Etat n’y sont pas opposés. « La gratuité des transports pourrait faire partie de mesures mises en place si la situation venait à durer dans le temps. Elle nécessiterait une concertation avec les autorités organisatrices des transports en commun », indique la préfecture.

Un sujet sur lequel Tisséo planche déjà. Mais sans parler de gratuité. « Un ticket spécial au tarif allégé est à l’étude pour les pics de pollution. Il devrait entrer en vigueur d’ici cet été, lors de la mise en place de la nouvelle grille tarifaire en juillet », confirme l’autorité organisatrice des transports.

En attendant, demain, retour à la normale sur les axes routiers : l’alerte à la pollution est levée ce soir sur les routes de Haute-Garonne.