Des injures anti-musulmanes et homophobes, une croix gammée et des croix celtiques sur le rideau métallique de son entreprise de pompes funèbres musulmanes. C’est la triste scène qu’a découverte Djamel Sekkak, dimanche, rue du TOEC, près du Zénith de Toulouse. « J’ai été prévenu hier (dimanche) vers 11 heures par un ancien client, explique le propriétaire d’Al-Isra Oua Al-Miraj, joint au téléphone. C’est ignoble ! »

« ALERTE INFO TOULOUSE : La devanture d’une entreprise de pompes funèbres musulmanes recouverte de tags islamophobes pic.twitter.com/oKO81S2HaA — CCIF (@ccif) December 7, 2015 »

« Il faut que tout le monde travaille ensemble pour sortir de cet engrenage »

Djamel Sekkak a porté plainte lundi vers 14 h 30 auprès de la police, qui a ouvert une enquête. « Il faut que tout le monde travaille ensemble pour sortir de cet engrenage, souligne l’entrepreneur, dans une allusion au contexte politique plus que pesant. J’espère que la France redeviendra ce qu’elle était auparavant. C’est un grand pays, on n’a pas de soucis, nos enfants y font leurs études. »

« L’Islam a ses principes, sa civilisation, poursuit-il. Il ne faut pas tout mélanger et faire l’amalgame (avec les terroristes). C’est triste. » Djamel Sekkak possède déjà depuis 2007 une entreprise de pompes funèbres musulmanes à Toulouse, dans le quartier Bonnefoy. Le funérarium souillé ce week-end n’attend plus qu’une habilitation préfectorale pour ouvrir.