SNCFLa gare de Castres fermée à cause d'un camp de gens du voyage

La gare de Castres fermée à cause d'un camp de gens du voyage

SNCFDes actes d'incivilité ont lieu depuis plusieurs semaines...
Nicolas Stival

N.S. avec AFP

Paralysie. La gare SNCF de Castres est fermée depuis près de deux semaines en raison de la présence à proximité d’un camp illégal de gens du voyage accusés de nombreuses incivilités.

Tarn : Trafic interrompu en gare de Castres après une détonation

Les problèmes dans la sous-préfecture du Tarn se sont multipliés depuis début septembre, entre actes de malveillances, plaques de béton sur les voies et altercations avec les voyageurs. Mais c’est à la suite d’une détonation d’origine indéterminée, le 6 octobre, que les agents SNCF ont fait valoir leur droit de retrait.

Résultat : la circulation ferroviaire, soit 22 trains, est interrompue et un service d’autocars de substitution mis en place entre Mazamet et Lavaur.

« Pour le maire de #Castres, @prefet81 est "complice" de la fermeture de la gare depuis 10 jours. #SNCF #Tarn pic.twitter.com/rkNskuWfJG — Sylvain Duchampt (@duchampt) October 16, 2015 »

Le 7 octobre, le tribunal de grande instance de Castres a ordonné l’expulsion des Tziganes installés à une cinquantaine de mètres des voies dans un bois, dans un camp qui regroupe une vingtaine d’adultes et autant d’enfants, selon le décompte de la préfecture du Tarn.

Mais rien n’a bougé à ce jour. « J’ai demandé le recours à la force publique. Il n’y a eu aucune évacuation », déplore le maire Les Républicains Pascal Bugis, pour lequel « personne ne fera le boulot à la place de l’État ». « L’État me dit qu’il veut bien mais qu’il ne sait pas où les mettre », poursuit l’élu. « Or, ce n’est pas à moi de leur mettre à disposition un terrain avec eau et électricité gratuites ».

La préfecture va agir « de manière imminente »

Le problème est apparu après la fermeture pour cause de travaux de l’aire d’accueil des gens du voyage, le camp de la Vivarié. Selon le maire de Castres, les travaux dureront « plusieurs mois » car l’aire est « un champ de ruines ». Des familles venues de la Vivarié, mais aussi d’autres lieux, se sont installées près des voies.

De son côté, la préfecture, qui refuse de polémiquer avec la mairie, a indiqué qu’elle allait faire respecter la décision judiciaire « de manière imminente ».