Timoci Matanavou l’avoue : il a trouvé le temps long. Au bout de cinq semaines de pause, le Top 14 reprend vendredi pour le Stade Toulousain et son ailier, avec la réception de La Rochelle. Après quelques jours de repos au début de cette trêve, « on n’a fait que du physique », explique le Fidjien de 31 ans, arrivé de Mont-de-Marsan en 2011.

« Cela s’est vu à Albi [défaite en amical, 19-14, le 9 octobre], nous n’étions pas bien du tout, poursuit-il. Mais il faut se préparer par rapport à ce qui nous attend. » Entre le championnat et la Coupe d’Europe, Toulouse va disputer 16 matchs lors des 16 prochains week-ends, jusqu’au 30 janvier.

Problèmes de ligaments

Malgré la très forte concurrence à son poste, l’ancien Montois espère en disputer le plus possible. Pour l’instant, il n’a fait qu’une apparition de 22 minutes cette saison en Top 14, contre Castres (37-20).

« Je me suis fait mal au ligament postérieur du genou gauche lors de ce match, explique-t-il. J’avais déjà eu un problème au ligament latéral du même genou. J’ai bien travaillé avec Benoît [Castéra, l’un des kinés de l’équipe professionnelle] et j’ai eu de bonnes sensations la semaine dernière à Albi. »

« La compo toulousaine pour affronter @ASRofficiel demain à Ernest Wallon ? C'est en exclu et c'est ici : http://t.co/FWWMiuzY1c #STASR — Stade Toulousain (@StadeToulousain) October 15, 2015 »

Vendredi, il sera titulaire contre La Rochelle. « Je vais jouer avec un strap, on verra. J’ai un peu d’appréhension mais j’ai vraiment envie de jouer. » Le Fidjien, qui avoue se mettre « un peu de pression », sait que sa situation est assez précaire.

L’inoxydable Vincent Clerc et le prometteur Arthur Bonneval ont joué les premiers matchs sur les ailes, alors qu’Alexis Palisson, après sa longue blessure, et le Samoan Paul Perez, joker médical de Yoann Huget, ne vont pas tarder à postuler.

« Top 14 - Toulouse : le Samoan Paul Perez joker médical d’Huget (officiel) http://t.co/drVpzNrScT #AFP pic.twitter.com/qqNyd9rpGl — AFP Toulouse (@AFPToulouse) October 11, 2015 »

Les difficultés de son compatriote Kunatani

En revanche, son compatriote Semi Kunatani, arrivé du rugby à 7 cet été, semble encore loin du compte. « C’est très dur pour lui, confirme Matanavou. Physiquement, il peut jouer centre ou ailier, comme en amical à Albi. Mais c’est très difficile sur le plan de la langue. Quand tu annonces des combinaisons, il n’arrive pas à comprendre. »

Débarqué en France voici sept ans et parfaitement bilingue, l’ancien meilleur marqueur d’essais de Pro D2 puis de la Coupe d’Europe, sous contrat jusqu’en juin 2017, n’a plus ce problème depuis longtemps.