Toulouse: Pour naturaliser la girafe Twiga, le Muséum se lance dans le crowdfunding
MUSEE•A l’occasion de ses 150 ans, le Muséum lance une opération de financement participatif pour la naturalisation d’une girafe…Béatrice Colin
D’ici six mois, elle accueillera les visiteurs du Muséum, à côté de Punch l’éléphant. Pour l’instant, Twiga n’est pas en grande forme. Pas en forme du tout, en réalité. Achetée auprès d’un taxidermiste belge par le Muséum de Toulouse, cette girafe n’est qu’une peau qui attend de trouver un support.
Pour que ce spécimen intègre les collections du Muséum, une opération de crowdfunding a été lancée ce lundi afin de trouver 15.000 euros. Si des établissements culturels y ont déjà eu recours, c’est une première pour un musée d’histoire naturelle.
« Twiga, la girafe, a besoin de vous pour faire partie du @museumtoulouse ! http://t.co/eXOfVXcAFo #touspourtwiga pic.twitter.com/58CjqfKF4R — Muséum de Toulouse (@museumtoulouse) September 14, 2015 »
Entre l’achat de la peau, son support, son transport et l’ensemble du travail à effectuer, c’est un projet qui va coûter 25.000 euros.
Pour la mairie de Toulouse, propriétaire de l’établissement, le financement participatif est une nouvelle forme de mécénat, plus innovante et dans l’air du temps. « Nous sommes à la recherche de nouvelles ressources. Nous avons l’intention de développer ce type d’actions à l’avenir », explique Pierre Esplugas, adjoint au maire en charge des musées.
Montage en direct et en public
« Il faut continuer à développer le patrimoine du Muséum. Le public se comporte souvent comme un consommateur, c’est un moyen pour lui d’être acteur, de resserrer les liens qui nous unissent aux gens », insiste Francis Duranthon, conservateur en chef et directeur du Muséum de Toulouse qui a choisi la girafe car c’est le premier animal emblématique à avoir fait son entrée au Muséum, lorsque celui-ci fut ouvert il y a 150 ans.
Et pour les récompenser des dons - défiscalisables - qu’ils pourraient faire, à la fin de l’année, les financeurs et tous les visiteurs pourront suivre en direct le montage de la peau sur le mannequin.
« Révisez vos classiques à l’occasion de l’opération #TousPourTwiga ! #Taxidermie http://t.co/8QsXUondnY pic.twitter.com/KJ1LcloaX8 — GallicaBnF (@GallicaBnF) September 14, 2015 »
Twiga, originaire d’une réserve sud-africaine et dont le nom veut dire girafe en swahili, rejoindra ensuite le hall d’entrée du Muséum, où elle devrait ne pas passer inaperçue avec ses cinq mètres de haut.