«Feria oui, corridas non ». Derrière une grande banderole marquant leur opposition à la tenue de la corrida, ce dimanche, entre 200 et 450 militants, selon les sources, ont manifesté dans les rues de Rieumes, en marge de la manifestation organisée par le club taurin. Ils étaient contenus dans le centre du village par un important dispositif policier.

« #Corrida Nous sommes à Rieumes (31) jusqu’à 18h pour nous opposer à la barbarie, venez nous y rejoindre ! pic.twitter.com/igQ0VTZZPi — FONDATION B. BARDOT (@FBB_PORTEPAROLE) June 28, 2015 »

Seule commune de Haute-Garonne à perpétuer cette tradition taurine, elle est depuis plusieurs années la cible des anti-corrida.

« Soutien total aux courageux militants anti-corrida réunis ce jour Rieumes pour faire cesser cette ignominie qui déshonorore et ensanglante — Henry-Jean Servat (@HenryJeanServat) June 28, 2015 »

Ces derniers veulent instaurer une « coupure géographique entre le sud-est et le sud-ouest de la zone tauromachique », indique le Comité radicalement anti-corrida (Crac), l’un des organisateurs de la manifestation avec la Fondation Brigitte Bardot, la Fédération des luttes pour l’abolition des corridas et l’association belge Animaux en péril.

Autorisée par la justice

« Ce petit village fait tâche en Haute-Garonne », explique Jean-Pierre Garrigues, président du Crac Europe, dénonçant également les 70 000 euros de subventions publiques versées en quatre ans à la feria de Rieumes. « Ici comme ailleurs, il n’y aurait pas de corrida sans subvention publique ».

Une manche de perdue pour les anti

Pendant des années, les pro et anti se sont opposés devant les tribunaux. La dernière décision en date de la cour d’appel de Toulouse, en 2008, a estimé '«une tradition ininterrompue de course de taureaux peut être invoquée à Toulouse, ainsi que dans sa région», rejetant la requête en annulation déposée par les opposants.