Ils ont changé un logiciel à 350 millions de kilomètres et joué les opticiens avec Curiosity, le rover qui explore la Planète rouge. Le Cnes et le CNRS viennent d’annoncer conjointement la réussite, depuis Toulouse et en collaboration avec la Nasa, de deux « réparations » à très grande distance sur deux appareils du fameux robot en service depuis août 2012, soit près de 1.000 jours martiens.

Assez pour user les instruments ultra-perfectionnés de ce pionnier, dont le fameux ChemCam, celui que Curiosity utilise le plus. C’est lui qui avec son rayon laser « attaque » la roche puis analyse sa composition chimique.

Les tirs laser ont repris

ChemCam a donné ses premiers signes de faiblesse il y a six mois, obligeant les scientifiques à le diriger en mode manuel. Mais ces pénibles manipulations ne sont désormais qu’un mauvais souvenir. Le nouveau logiciel implanté le 5 mai sur ChemCam fonctionne non seulement de manière « remarquable » mais il a aussi amélioré sa mise au point automatique. Les tirs lasers ont pu reprendre.

« Réparations à (très grande) distance des instruments #ChemCam et #SAM du rover @MarsCuriosity http://t.co/UpgzA8ocRx pic.twitter.com/fJlT6yReEG — CNRS (@CNRS) June 8, 2015 »

L’autre instrument concerné par ce dépannage spatial est aussi d’invention française. Il s’agit de SAM qui réalise les analyses atmosphériques et minérales. Les anomalies dans son débit de gaz ont été supprimées.

Ce qu’a vraiment trouvé le robot sur Mars

Trois semaines de vacances

Retapé, Curiosity, qui a déjà parcouru 10 km sur Mars va pouvoir reprendre sa route vers le mont Sharp, accessible par une série de canyons. Mais avant, il prend trois semaines de vacances. Une pause forcée due au fait que Mars se situe de l’autre côté du soleil, empêchant toute communication avec la Terre.