Edouard, le Robinson toulousain de «The Island», revient de l'enfer
TELEVISION•Un cadreur réalisateur originaire de la Ville rose a participé à la nouvelle aventure diffusée ce mardi soir sur M6…Béatrice Colin
Son truc, c’était plutôt le sport automobile. Mais pendant 28 jours, les seuls outils qu’Edouard a eus entre les mains, c’est trois couteaux et trois machettes. Ce Toulousain de 26 ans, est l’un des treize participants à la nouvelle émission diffusée à partir de mardi sur M6 : The Island, seuls au monde.
Ces Robinson Crusoé des temps modernes ont dû faire face à la faim, à la chaleur, à la soif, à une faune et une flore parfois hostiles, tout ça sur une petite île perdue au milieu de l’Océan Pacifique, à 8.000 kilomètres de la France. Avec pour seul lien avec la terre ferme : un poste radio pour les urgences.
Et pour quoi ? Aucune récompense à la clé, si ce n’est la gloire et la satisfaction de s’être surpassé. Pas de vote pour éliminer son collègue de galère non plus, lors d’un conseil au coin du feu.
Ils se filment eux-mêmes
Sur place, aucune équipe de tournage. Edouard a donc eu une double casquette durant le tournage, il était à la fois devant et derrière la caméra. C’est d’ailleurs ce challenge qui l’a motivé.
« Pour moi il y avait l’aspect professionnel car c’est un tournage peu conventionnel, mais aussi personnel, vivre cette aventure, aider à la survie de la communauté », explique le réalisateur toulousain, plus habitué à suivre le Dakar que les tribulations d’aventuriers en mal de nourriture.
« The Island » : Pourquoi l’émission de M6 ne va pas plaire à tout le monde
De son séjour du bout du monde, il retire « une grande satisfaction ». Il avoue aujourd’hui avoir « une meilleure connaissance sur ce que le corps humain est capable d’encaisser jour après jour » et se félicite d’avoir fait de belles rencontres.
Mike Horn, un vrai aventurier
Avec ses camarades d’aventure, il n’était « pas trop de treize cerveaux pour imaginer une stratégie, nous avons eu une grosse période de rodage. Il y a eu des moments de fatigue, des difficultés sur la stratégie à adopter, mais tout le monde a trouvé sa place et avait un rôle à jouer », retient-il.
Et même si durant ce mois de survie il va vivre « l’enfer », aujourd’hui il n’hésiterait pas une seconde, « si c’était à refaire je le referais ». Edouard espère qu’il pourra mettre cette expérience à profit dans le cadre de son métier et suivre, caméra au poing, des aventuriers tel que Mike Horn, le seul vrai aventurier présent pour aider les néophytes. « Un type sans limite, plein de sang-froid », décrit avec admiration le Toulousain.