Charlie Hebdo: «Horrifié», le président du TFC Olivier Sadran prend la défense d'Ali Ahamada
FOOTBALL•Dans un communiqué, le président toulousain réagit à un article du journal L’Equipe...
Nicolas Stival
Très discret d'ordinaire dans les médias, le président du TFC Olivier Sadran s’est exprimé avec fracas ce mercredi, via un communiqué de presse. Objet de son courroux: un article publié le matin même par L’Equipe, intitulé «Pas complètement Charlie les footballeurs?». Ce papier revient sur le comportement de certains joueurs de L1 et de L2, dont le gardien toulousain Ali Ahamada, après les attaques meurtrières survenues à Paris et en région parisienne.
L'article indique: «Olivier Sadran était plutôt froissé par le choix de son gardien de ne pas porter de brassard noir en guise de deuil (lors de Lyon – Toulouse). Et il le lui a fait savoir».
« Communiqué du Président Olivier #Sadran: http://t.co/5ry91OU3Bb pic.twitter.com/4GCGsTFFJG — Toulouse FC Officiel (@ToulouseFC) January 14, 2015 »
«Je m’insurge et m’inscris totalement en faux quant aux faits inexacts relayés, réplique le patron des Violets dans le communiqué. Je suis horrifié par l’interprétation qui a été faite de la discussion d’ordre général sur la société que nous avons eu avec l’ensemble des joueurs.»
«Je n’ai absolument pas eu à convaincre Ali Ahamada de mettre le tee-shirt "Nous sommes Charlie", ce qu’il a d’ailleurs fait de manière totalement volontaire et incontestable lors de l’échauffement, à l’image de l’ensemble des joueurs et du staff du TFC», poursuit Sadran.
Aucune évocation de l'absence de brassard noir
Au communiqué est jointe une vidéo publiée sur Dailymotion, avec des images d’échauffement avant Lyon – Toulouse, où le gardien porte effectivement un tee-shirt avec l’inscription «Nous sommes tous Charlie» sur la poitrine.
Seulement, l’article de L'Equipe n’évoque pas, dans le cas d’Ahamada, cette histoire de tee-shirt, mais seulement le brassard noir que le gardien n’a effectivement pas porté au cours de la rencontre. Or, le texte d’Olivier Sadran ne parle pas du tout de ce fameux brassard. De plus, selon nos informations, les deux hommes se sont bel et bien entretenus sur ce sujet.
Une situation sportive très précaire
Le TFC n’avait pas besoin de cette «affaire». Quinzième de L1, un point au-dessus de la zone de relégation, le club est sous haute pression avant deux matchs cruciaux face à deux concurrents directs pour le maintien, contre Bastia samedi au Stadium, puis sur le terrain d’Evian-Thonon-Gaillard, une semaine plus tard.
