Neuf titularisations d'affilée. Depuis le déplacement à Lyon, le 1er novembre (17-41), Yann David a débuté les neuf rencontres disputées par le Stade Toulousain, en Top 14 comme en Coupe d'Europe.

«Je suis tellement content d'être sur le terrain, de pouvoir faire ce que j'aime tous les jours, que je ne me plains pas», sourit le trois-quarts centre de 26 ans, alors que se profile un match capital dimanche contre les Anglais de Bath, en Coupe d'Europe.

«Un peu surpris» de débuter tous les matchs

Souvent abonné à l'infirmerie les saisons précédentes, le percutant attaquant formé à Bourgoin savoure sa (très) bonne période actuelle. «Est-ce que je suis surpris de jouer tous les matchs? Oui, un peu, avoue-t-il. Mais ce nest pas moi qui fais l'équipe. J'essaie de faire de mon mieux. Il y a encore des choses à bosser mais je suis surtout content d'être le plus régulier possible. Je fais beaucoup plus de travail en dehors des entraînements.»

Quoi, exactement? «Ce serait trop long d'entrer dans les détails, élude le joueur, sous contrat jusqu'en juin 2018 avec le Stade Toulousain. Mais, au fur et à mesure des années, j'ai appris à mieux me connaître. Il y a la diététique, mais aussi beaucoup de récup' et d'autres petites choses.»

Plus de cinq ans après sa dernière sélection, il n'y croit plus trop

Auteur d'un doublé samedi contre La Rochelle (29-26), David n'a eu «qu'à aplatir derrière la ligne après un beau travail collectif», constate-t-il. Il n'empêche. Le centre, dont la quatrième et dernière sélection remonte déjà à novembre 2009, affiche une forme internationale.

De quoi rêver en Bleu, alors que la liste du XV de France pour le Tournoi des VI Nations tombe jeudi? «Cela fait trois ou quatre ans que je ne suis pas dans les plans de l'équipe de France donc je ne vois pas pourquoi ça changerait aujourd'hui, tranche-t-il. Je ne suis pas non plus dans la liste élargie de 80 joueurs (74 en fait, dont les autres centres toulousains Fritz et Fickou). Si ça doit venir, ça viendra. Mais si ça ne vient pas, je me lèverai quand même le matin. Je ne me prends pas la tête avec ça.»

David préfère garder le cap sur la venue de Bath, où il devrait retrouver au centre l'énorme Sam Burgess, transfuge du rugby à XIII australien. «C'est un joueur très impressionnant que ce soit techniquement et surtout physiquement, admet le Toulousain. Il a vraiment un physique hors normes, assez atypique pour un trois-quarts centre. Mais ce sera compliqué à tous les coins du terrain.» Un succès dimanche à Ernest-Wallon expédierait Yann David et le Stade en quart de finale de Coupe d'Europe.