Toulouse: Si le Fenix handball «a perdu son humilité, il va falloir qu’elle revienne», prévient le président Dallard
HANDBALL•Le club toulousain finit 2014 à une modeste neuvième place de D1, après la lourde défaite à domicile contre le leader Montpellier (28-34)…Nicolas Stival
Au mois de mai, le Fenix finissait la saison à une belle cinquième place de D1, son meilleur classement depuis 2003. Sept mois plus tard, avant une longue trêve internationale, jusqu’à début février, le club toulousain n’occupe qu’un modeste neuvième rang, plus conforme à son budget, le dixième de l’élite. Mais pas à son effectif…
«La cinquième place était sûrement très flatteuse, même si on ne l’avait pas volée, lâche le président Philippe Dallard. On a fait le choix de repartir avec un effectif peu renouvelé, en faisant confiance aux jeunes. Mais là, il va falloir se remettre en question. Je ne suis pas content de notre première partie de saison.» Mercredi soir, le Fenix a concédé, déjà, sa troisième défaite à domicile en D1.
« 7/9 pour Mathieu Grebille ce soir avec un @MAHB serein face au @FENIX_HB #handball #montpellier #LNH — HandNews (@HandNewsfr) December 17, 2014 »
Après les modestes Tremblay et Istres, c’est le leader montpelliérain qui est venu s’imposer au Palais des sports. Pas honteux en soi, mais l’écart (28-34) et la manière interrogent. «C’est une correction, une fessée», peste Dallard.
«C’était le dernier match avant Noël, dans une salle remplie qui aurait mérité un meilleur match de notre part, confesse l’arrière droit Valentin Porte, qui va participer au Mondial au Qatar avec l’équipe de France, en janvier, comme ses coéquipiers Jérôme Fernandez et Cyril Dumoulin. L’envie y était, mais beaucoup trop d’erreurs nous coûtent le match, surtout face à une équipe forte comme Montpellier.»
«Loin d’être en crise»
Encore trop poreux en défense, les Toulousains paient aussi leur faible profondeur de banc, selon Fernandez. «Cela fait quatre mois que nous sommes sur le pont et nous sommes arrivés au bout de ce qu’on pouvait faire, analyse l’emblème du club, encore auteur de sept buts mercredi. Valentin (Porte), Danijel (Andjelkovic) et moi avons joué avec des petits pépins physiques. Ça a été vraiment compliqué de finir 2014.»
L’année s’est terminée par une longue mise au point du président Dallard dans les vestiaires. «Nous sommes loin d’être en crise, mais nous avons juste des choses à nous dire, et aussi besoin de repos», explique le dirigeant.
Les Coupes, éclaircies dans la grisaille?
«J’ai la faiblesse de croire qu’avec nos qualités, on ne va pas se battre avec des équipes comme Istres ou Sélestat pour le maintien, malgré tout le respect que je leur dois. Si on a perdu notre humilité, il va falloir qu’elle revienne. J’attends un autre état d’esprit à la rentrée.»
Si le championnat est mal embarqué, le Fenix peut toujours rêver à un parcours en Coupe de France. Et, pourquoi pas, à un exploit dans le final four de la Coupe de la Ligue, fin mars à Rouen.