Les actionnaires du Stade Toulousain, secoué par des querelles internes, ont élu mardi soir Hervé Lecomte à la présidence du conseil de surveillance du club. Désigné à l'unanimité lors d'une assemblée générale, cet ancien joueur du club de 1983 à 1992 et président de l'Amicale des anciens du Stade Toulousain, a jugé que son élection marquait une «volonté d'apaisement» et a souligné qu'il était «un homme neuf au Stade en tant que dirigeant».

Plainte contre X

Lecomte (55 ans) succède à Eugène Passerat (64 ans), qui s'était illustré lundi par le dépôt d'une plainte contre X pour abus de pouvoir social et complicité au sein du club. Ce dernier jugeait que les intérêts du Stade étaient «menacés au profit d'une poignée d'hommes qui s'accaparent la société».

Selon certains observateurs, il viserait en particulier Didier Lacroix, ancien troisième ligne aile du club, dirigeant de la société A la Une, régie commerciale du club, et proche du président René Bouscatel.

Les piques de Novès

Les tensions au sein du club ont éclaté en plein jour après des déclarations de Guy Novès, manager général du club le plus titré de France (19 Boucliers de Brennus et quatre Coupes d'Europe). Samedi, après la victoire à Glasgow (9-12) en Coupe d'Europe, Novès avait jugé que ce succès était «la réussite de cette volonté qui symbolise le club. Enfin, pas dans son ensemble parce que certains éléments ne sont pas à la hauteur des joueurs».

Bouscatel réfute toute brouille avec Novès

Démentant toute brouille avec Guy Novès, le président du club René Bouscatel a affirmé avoir lu dans la presse «des choses qui me paraissent un peu ahurissantes. Je peux vous assurer qu'il n'y a jamais eu aucun problème et qu'il n'y aura jamais aucun problème entre nous, cela fait 23 ans que nous travaillons ensemble et nous continuerons aussi longtemps que possible». La situation semble donc s’apaiser au Stade Toulousain. Pour l’instant, au moins.