Kader Arif a démissionné, ce vendredi, de son poste de secrétaire d'Etat aux Anciens combattants. Retrour sur les dates clé de la descente aux enfers de ce Toulousain, très proche de François Hollande, et qui avait passé sans encombre les remaniements ministériels successifs. D'abord ministre délégué aux Anciens combattants, sous les gouvernements Ayrault I et II, il était ensuite devenu, le 9 avril 2014, secrétaire d'Etat chargé des Anciens combattants et de la Mémoire.
10 septembre 2014, des élus UMP lancent un pavé dans la mare
Le Canard Enchaîné dévoile que deux conseillers régionaux UMP de Midi-Pyrénées ont fait «un signalement» au procureur de la République de Toulouse. Elisabeth Pouchelon et Vincent Terrail-Novès ont relevé «des anomalies» dans les contrats qui lient la Région et la société d'événementiel AWF, appartenant à des proches de Kader Arif, ses neveux et un de ses frères notamment. La région se défend vigoureusement de tout favoritisme mais, le jour même, le parquet de Toulouse ouvre une enquête préliminaire.
Le 12 septembre 2014, perquisition dans la Ville rose
Des enquêteurs spécialisés perquisitionnent l'hôtel de Région. Ils interrogent des fonctionnaires et repartent avec des documents.
Le 2 octobre 2014, l'enquête est délocalisée
Le parquet de Toulouse confirme l'information selon laquelle l'enquête a été transférée au parquet national financier de Paris.
Le 6 novembre 2014, le ministère de la Défense éclaboussé
La police judiciaire perquisitionne la sous-direction des achats du ministère de la Défense.
Le 21 novembre 2014, Kader Arif jette l'éponge
Au lendemain de la révélation de cette perquisition parisienne par Mediapart, Kader Arif présente sa démission à François Hollande. Il est remplacé par Jean-Marc Todeschini comme secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants.