Barrage de Sivens: La préfecture interdit la manifestation prévue samedi à Toulouse
SIVENS•Un collectif appellait à manifester de nouveau ce samedi. Le préfet a interdit le rassemblement...Hélène Ménal
Vendredi, le préfet de la Haute-Garonne a interdit un nouveau rassemblement des opposants au barrage de Sivens prévu samedi 8 novembre, à Toulouse. L'appel à manifester avait été lancé par un collectif baptisé le TESTET (Tous ensemble pour sauver le Testet et tout le reste). Son tract, relayé sur les réseaux sociaux, donnait rendez-vous à la station de métro Jean-Jaurès, à 14h, pour demander non seulement «l'abandon définitif du projet de barrage à Sivens» mais aussi «la démilitarisation de l'espace public».
Compte tenu que les revendications étaient proches de celles de la manifestation du samedi 1er novembre qui avait mal tourné, Pascal Mailhos, le préfet de la Haute-Garonne, a estimé que l'interdiction est «la seule solution de nature à prévenir efficacement les troubles à l’ordre public susceptibles de se produire».
Précédent facheux
La première manifestation toulousaine non autorisée, qui avait réuni environ 600 personnes, avait dégénéré en échauffourées avec les forces de l'ordre. Seize personnes avaient été interpellées. Les dégâts occasionnés dans le centre-ville sont estimés à 10.000 euros pour le mobilier urbain (les abribus notamment) à quoi s'ajoutent 7.000 euros pour l'intervention des services municipaux qui ont dû nettoyer et « détaguer ».
Les nouveaux appels des opposants à se mobiliser arrivent après les révélations du site Médiapart, selon lesquelles les autorités connaissaient la cause de la mort de Rémi Fraisse dès la nuit du drame et ont retenu l'information pendant plus de 24 heures. Jeudi soir, lors de son intervention télévisée, François Hollande a promis les résultats d'une enquête administrative sur la mort du jeune homme «d'ici 8 jours».