Après la «révélation», l’explosion? A l’issue d’une très belle saison 2013-2014, Thibault Rossard a été élu «révélation de l’année» par la Ligue nationale de volley, avant de goûter cet été à l’équipe de France. Mais, handicapé par une hernie discale, le jeune Toulousain de 21 ans (1,94 m) n’a pu disputer la Ligue mondiale puis le Mondial, terminé à la quatrième place par les Bleus.

Gêné ces quinze derniers jours par une entorse à la cheville, ce petit-fils, fils, neveu et cousin d’international ne sait pas encore s’il sera rétabli pour attaquer, déjà, sa quatrième saison de Ligue A, le 16 octobre contre Lyon. «Nous disputons un tournoi amical demain (vendredi) à Sète, observe Cédric Enard, l’entraîneur des Spacer’s. Ce sera l’occasion de le tester.»

Un gaucher très pointu

Car le gaucher surdoué va donner un nouveau cap à sa carrière. «En fin de saison dernière, je suis allé voir les entraîneurs pour leur dire que je voulais changer de poste», explique Rossard. Jusqu’à présent réceptionneur-attaquant, il évoluera désormais comme pointu. Autrement dit, l’attaquant prioritaire, l’arme offensive absolue dans une équipe de volley.

«Il a déjà montré à plusieurs reprises l'an dernier qu’il était capable d’assumer ses responsabilités à ce poste et d’être performant, remarque Enard. C'est presque une nouvelle recrue.» Rossard portera donc une grande partie des espoirs des Spacer’s, dont le calendrier sera gonflé cette année par une participation à la Coupe d’Europe CEV.

«Même si le niveau s’est encore resserré, nous sommes peut-être encore plus ambitieux que les autres années», assure le jeune joueur, qui garde un coin de ciel Bleu à l’esprit. «A mon poste, il y a du monde en équipe de France, prévient-il. Je pense déjà à me remettre en forme, à retrouver mon niveau en club. Le reste viendra au fur et à mesure.»