Toulouse: Le TFC, fier d’être un club à Serbes
FOOTBALL•Quatre joueurs de cette nationalité évoluent dans les rangs du quatorzième de Ligue 1…Nicolas Stival
Jeune et cosmopolite. Ces adjectifs collent à la ville de Toulouse comme à son club de foot. Parmi les 15 nationalités étrangères présentes dans l’effectif professionnel du TFC, les Serbes sont les plus nombreux. Arrivé à l’été 2011, Pavle Ninkov a été tour à tour rejoint par Uros Spajic (été 2013), Dusan Veskovac (janvier 2014) et Aleksandar Pesic (été 2014).
«Le bilan ne peut être que positif, s’enthousiasme leur entraîneur, Alain Casanova. Nous avons deux jeunes joueurs, Spajic et Pesic, et deux autres plus confirmés, Ninkov et Veskovac. Ils ont tous beaucoup de caractère, de personnalité, de fierté et de professionnalisme. Ils apportent beaucoup à l’équipe.» Trois d’entre eux devraient être titulaires ce mardi à Rennes.
Ninkov (29 ans), le grand frère
Le plus ancien Serbe présent au club, le plus «vieux» aussi, sert de guide à ses compatriotes. «Quand tu es étranger et que tu arrives à Toulouse, tu ne comprends rien, sourit le seul international A du quatuor. Alors, je leur explique tout.» «Il a dû s’adapter à un nouveau poste, passer de latéral droit à piston droit», remarque Casanova. Libéré de la concurrence de Serge Aurier, «Niné» réussit un bon début de saison. Solide et appliqué, il a signé samedi l’égalisation du TFC à 3-3 contre Caen. Son premier but en 73 matchs de L1.
Spajic (21 ans), l’espoir contrarié
Autoritaire et charismatique, le jeune arrière central était attendu comme l'héritier naturel d’Aymen Abdennour, parti quelques mois après son arrivée à Monaco. Mais Spajic tarde à éclore à cause des blessures. «C’est souvent une histoire de malchance, comme lorsqu’il se casse le métatarse sur un appui à Bastia», juge Casanova. Depuis un mois, l’international Espoirs soigne cette fracture du pied. «Ces soucis freinent sa progression, regrette le technicien. C’est un jeune joueur avec beaucoup, beaucoup de potentiel, qui a besoin d’une énorme charge de travail, comme Pesic.»
Veskovac (28 ans), le défenseur sans fard
Après de longues années en L1 suisse, le défenseur central est arrivé cet hiver pour remplacer numériquement Abdennour. S’il n’a pas la classe du Tunisien, Veskovac assure correctement sa tâche, sans fioriture. «Nous voulions trouver une complémentarité entre les jeunes de l’effectif et des leaders expérimentés et exemplaires, détaille Casanova. Dusan remplit très bien ce rôle.»
Pesic (22 ans), le buteur impatient
Prolifique avec ses anciens clubs comme en sélection Espoirs, le jeune et solide attaquant n’a toujours pas marqué, ou fait marquer, au TFC. «Il se crée des occasions, c’est dommage», observe justement Ninkov. Bon technicien, complémentaire de Ben Yedder en l’absence de Braithwaite, Pesic n’a rien d’un flop à la Pavel Fort. Mais il se montre pour l’heure maladroit au moment de conclure. «Cela va venir», répète Casanova. Dès ce mardi à Rennes?