ENVIRONNEMENTLa situation se tend à Sivens

La situation se tend à Sivens

ENVIRONNEMENTLes forces de l’ordre et les militants anti-barrage de Sivens s’opposent sur la zone du Testet, dans le Tarn…
Béatrice Colin

B.C. avec AFP

Les gendarmes ont chargé cette après-midi les militants opposés au projet de barrage de Sivens, dans le Tarn.



« Les GM ont chargé et piétiné 5 militants enterrés. 1 est inconsciente. Pas de SAMU #scandaleux #testet #sivens #honteux — Elus Europe Écologie (@ElusEcolosMP) September 8, 2014 »

Plus tôt, cinq personnes se sont enterrées jusqu’à la taille sur le chemin d’accès au chantier empêchant la reprise des travaux de déboisement par les bulldozers, a indiqué Ben Lefetey, porte-parole du collectif de sauvetage de la zone humide du Testet, menacée par le barrage. Le déboisement de cette zone, qui a débuté le 1er septembre, entraînera la disparition d’un réservoir de biodiversité de 13 hectares.

Polémique politique

Les alentours du site ressemblait lundi à un camp retranché. José Bové, député européen d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), avait estimé dimanche à Sivens que les déclarations de Mme Royal signifiaient que les bulldozers "ne pouvaient pas entrer en action". La ministre de l’Ecologie, a en effet demandé que les conditions mises par le ministère sur les retenues d’eau de substitution soient vérifiées à propos du dossier et "demandé à ce que le Conseil général du Tarn vérifie que les conditions que le ministère met sur les retenues de substitution soient remplies".

Le président du Conseil général Thierry Carcenac (PS) a opposé de son côté une fin de non recevoir à tout moratoire, "rappelant que ce projet répond pleinement aux objectifs évoqués par Ségolène Royal". Pour ce dernier le projet "permettra d’assurer de façon régulière un débit suffisant propice à la restauration qualitative des milieux actuellement dégradés par la faiblesse naturelle des écoulements estivaux".

Lançant un "appel au calme", le président s’est déclaré "prêt à la discussion sur les mesures compensatoires et sur l’utilisation de l’eau", mais a demandé "un débat dans un lieu neutre, sans pression".