L'Oncopole en phase active

L'Oncopole en phase active

SANTÉ Les premiers patients arrivent à l'Institut universitaire du cancer
Béatrice Colin

Béatrice Colin


«C'est grand, c'est neuf, mais on s'y perd un peu», avoue en chœur un couple de personnes âgées qui arpente les longs couloirs du tout nouvel Institut universitaire du cancer (IUC) à la recherche du service de radiothérapie où ils ont rendez-vous. Pour les orienter dans ce dédale, c'est Régis Ferrand, le chef du département d'ingénierie et physique médicale qui prend les choses en main. Il a l'avantage d'être là depuis novembre quand certains de ses collègues débarquent à peine avec leurs cartons et leur boussole. Un outil presque nécessaire pour s'orienter dans ce bâtiment de 75 000 m2, né sur les ruines de l'ancienne usine AZF.



70







000 consultations par an



«Premier des Mohicans», Régis Ferrand continue à régler avec son équipe de physiciens ses nouvelles machines et s'apprête à recevoir d'ici à la fin de l'été celles de l'Institut Claudius-Régaud. Et même un TEP scan de dernière génération qui permettra d'être à la pointe en matière de détection des tumeurs et métastases. «Cela va faire changer le centre de dimension, nous permettre de faire de l'innovation thérapeutique», se félicite celui qui côtoie désormais au quotidien les services d'oncologie du CHU. Comme ceux du laboratoire d'anatomopathologie, le plus grand d'Europe. Au total, 1 200 salariés vont progressivement prendre possession des lieux.

Lundi, le service de consultation a accueilli 76 patients, à terme il devrait effectuer 70 000 consultations par an. Les premières hospitalisations dans un des 306 lits doivent avoir lieu cette semaine. «Nous avons débuté le gros du déménagement il y a plus de trois semaines mais là, nous rentrons dans le vif du sujet, il va falloir que tout le monde trouve ses marques. Ce n'est pas un déménagement simple, pour le laboratoire d'hématologie par exemple, il y a tout une logistique de transfert des prélèvements à organiser», consent le professeur Michel Attal, directeur général de l'Institut.

■ Des usagers vigilants

«Le lieu est magnifique, équipé des dernières technologies, mais nous allons être vigilants pour le bien-être des patients», prévient Michel Lapierre, président du Comité de défense de l'hôpital 31. Restauration, dépassement des honoraires, mais aussi transport. «Certains parkings sont très éloignés, il faut une navette à haute fréquence», plaide le défenseur des usagers. «Elle sera opérationnelle d'ici à trois semaines», assure Michel Attal.