Toby Flood, un choix mûri
Rugby L'ouvreur, qui a renoncé à la sélection anglaise, rejoint ToulouseNicolas Stival
Un petit côté Peter Pan. Tout heureux d'avoir signé pour trois saisons au Stade Toulousain, Toby Flood poétise, sur le site officiel du club. «C'est comme si j'allais devoir redevenir un enfant pour réapprendre un nouveau mode de vie et une nouvelle façon de jouer», déclame l'international anglais de Leicester (28 ans, 60 sélections). Guy Novès se montre plus prosaïque au moment d'expliquer le recrutement de l'ancien dauphin de Jonny Wilkinson, à Newcastle puis avec le XV de la Rose, pour épauler Luke McAlister : «Comme Lionel Beauxis partait [à Bordeaux-Bègles], on s'est dit que ce serait bien d'avoir un autre demi d'ouverture, lance le manager général stadiste. ça nous permet d'avoir à ce poste très important deux joueurs de très haut niveau. Dans les conditions actuelles, il est important de recruter quelqu'un qui ne jouera que pour le club et ne partira pas en sélection. C'est le véritable plus.»
«Beauxis a le même niveau», selon Novès
En s'exilant, Flood renonce en effet à l'équipe nationale. Comme McAlister avait coupé les ponts avec les All Blacks, lorsqu'il avait rejoint le Stade en 2011. Justement, l'Anglais et le Néo-Zélandais, deux ouvreurs buteurs, ne risquent-ils pas de se marcher sur les pieds ? «Non, Flood est un joueur polyvalent, comme Luke, réplique Novès. Ils peuvent jouer ensemble.» Avec Flood en dix et McAlister au centre, par exemple. Au passage, le patron sportif des Rouge et Noir en profite pour rendre un bel hommage à Beauxis. «Lionel a le même niveau [que Flood], assure-t-il. Quand il est à son meilleur, il n'a pas du tout à rougir. D'ailleurs, il avait évolué comme titulaire contre Toby Flood lorsqu'on avait joué à Leicester un match de Coupe d'Europe perdu de très peu.» C'était il y a 14 mois, le 20 janvier 2013 (9-5). Ce jour-là, Flood avait inscrit les neuf points des Tigres anglais.