«Nous savions que ça allait plaire»

«Nous savions que ça allait plaire»

Nicolas Dieuze Le joueur de Luzenac est le pionnier du foot à 5 dans l'agglomération
Propos recueillis par Nicolas Stival

Propos recueillis par Nicolas Stival


A 35 ans, Nicolas Dieuze vise la montée en Ligue 2 avec Luzenac, leader de National. En parallèle, l'ancien joueur du TFC, du Havre et de Grenoble gère deux des huit complexes de foot à 5 de l'agglomération toulousaine.


Vous avez été le pionnier du foot à 5 à Toulouse…


Nous avons lancé le Bonitofoot de Beauzelle en 2008, puis celui de Colomiers en 2012. Au total, cela représente neuf terrains. Nous n'avions pas lancé d'études de marché, mais nous savions que ça allait plaire.


Comment expliquez-vous ce succès ?


C'est un concept qui permet de choisir son créneau horaire, de pouvoir jouer avec des gens que l'on connaît, notamment des collègues de travail, et de prendre du plaisir. Il y a des palissades autour du terrain, et pas de touche. Si tu loupes une passe ou un contrôle, tu peux quand même récupérer le ballon.


Une étude (voir par ailleurs) indique que les clients sont souvent des CSP +…


Pour notre part, ce sont souvent des hommes de 30 à 45 ans et effectivement des CSP +, car nous sommes situés au cœur de la zone d'Airbus.


La discipline est en plein essor…


Entre 2012 et 2013, notre chiffre d'affaires a augmenté de 45 %. Mais il faut préciser que le complexe de Colomiers a ouvert en 2012 et qu'il ne tournait donc pas cette année-là à plein régime.


Allez-vous ouvrir d'autres centres ?


Non. Aujourd'hui, l'espace toulousain est saturé. Il faut déjà faire vivre nos deux complexes, où l'on développe une offre de loisirs, avec des jeux gonflables pour enfants, des cours de danse ou encore du rugby flag (un sport sans contact).

■ Un million de pratiquants en France

Le foot à 5 s'est implanté en France dans les années 2000. Chaque équipe aligne quatre joueurs de champ et un gardien, sur une surface aux dimensions proches d'un terrain de handball, avec un revêtement synthétique. Selon une étude du cabinet Kantar Sport, en octobre 2013, près d'un million de Français s'y adonnent régulièrement, dans plus de 150 centres. Les principales enseignes sont Soccer5, Urban Football et Le Five.